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25 April 2012 | La Revue POLYTECHNIQUE 04/2012 | Telekommunikationen

Des objectifs mondiaux en matière de large bande

La Commission de l’ONU «Le large bande au service du développement numérique» a adopté quatre nouveaux objectifs ambitieux, mais réalisables, que les pays du monde entier devront s’efforcer d’atteindre pour faire en sorte que leur population participe pleinement aux sociétés du savoir de demain.
Ces nouveaux objectifs, qui portent sur les politiques générales, l’accessibilité financière et la mise en place du large bande, sont les suivants:

  1. Intégrer le large bande dans la politique en matière de service universel: d’ici à 2015, tous les pays devraient disposer d’un plan ou d’une stratégie au niveau national dans le domaine du large bande ou intégrer le large bande dans leurs définitions sur son accès, le service universel.
  2. Rendre le large bande financièrement abordable: d’ici à 2015, des services à large bande de base devraient être mis à la portée des pays en développement, par le biais d’une réglementation appropriée, ainsi que des mécanismes du marché (montant inférieur à 5 % du revenu mensuel moyen par exemple).
  3. Connecter les ménages au large bande: d’ici à 2015, 40 % des ménages des pays en développement devraient avoir accès à l’Internet.
  4. Connectez les peuples: d’ici à 2015, le taux de pénétration des utilisateurs de l’Internet devrait atteindre 60% à l’échelle mondiale, 50 % dans les pays en développement et 15 % dans les pays les moins avancés (PMA).
 
«Ces objectifs sont ambitieux mais réalistes, compte tenu de la volonté et de l’engagement politiques de la part des gouvernements, qui oeuvrent en partenariat avec le secteur privé», a déclaré Hamadoun Touré, secrétaire général de l’UIT, qui assure la vice-présidence de la Commission, conjointement avec la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. La commission est coprésidée par Paul Kagame, président du Rwanda, et Carlos Slim Helú, président et PDG de Telmex et d’América Movíl.
L’UIT sera chargée d’évaluer les progrès accomplis par chaque pays dans la réalisation de ces objectifs, en élaborant un rapport annuel sur le large bande, ainsi qu’en établissant un classement des pays à travers le monde en ce qui concerne les politiques générales, l’accessibilité financière et la mise en place du large bande.
Le document «Les défis de l’accès au large bande», entérinés par la Commission, reconnaît la communication comme un «besoin et un droit de l’homme»; il invite les gouvernements et le secteur privé à collaborer pour concevoir les cadres politiques, les modèles économiques et les mécanismes de financement novateurs nécessaires pour accélérer la progression de l’accès au large bande dans le monde entier.
Dans ce document, les gouvernements sont instamment invités à ne pas dresser d’obstacles à l’entrée sur le marché ni à taxer inutilement le large bande, afin de permettre au marché d’atteindre tout son potentiel de croissance. Les dirigeants sont encouragés à promouvoir l’élaboration concertée de normes internationales en matière d’interopérabilité, ainsi qu’à assurer la mise à disposition de fréquences radioélectriques suffisantes. Toujours selon ce document, «Nous affirmons combien il est important d’adhérer aux principes directeurs de la concurrence loyale pour promouvoir l’accès au large bande pour tous» et «Il est indispensable de revoir les cadres législatifs et réglementaires, dont beaucoup sont restés inchangés depuis le siècle dernier, afin de faire en sorte que l’information puisse circuler librement et sans restriction dans le monde virtuel et hyper-connecté qui est le nôtre aujourd’hui.»
Enfin, ce document souligne la nécessité d’encourager la production de contenus dans les langues locales et de renforcer les capacités indigènes permettant de tirer parti de la révolution numérique et d’y contribuer. La Commission «Le large bande au service du développement numérique» a tenu sa quatrième réunion juste avant le sommet des hautes personnalités consacré au large bande, qui a rassemblé plus de 250 dirigeants du secteur public et du secteur privé du monde entier, pour débattre des difficultés et des possibilités qui vont de pair avec l’édification d’un avenir fondé sur le large bande.