24 Januar 2020 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Éditorial (1/2020)
Quid des grands projets ?

Il y a belle lurette que les médias ne relatent plus les avancées de grands projets tels qu’ITER, les réacteurs de quatrième génération ou le Blue Brain Project. Seraient-ils tombés aux oubliettes ou leurs initiateurs se montreraient-ils plus discrets ?
Et pourtant, le projet du réacteur thermonucléaire ITER, l’une des plus grandes aventures scientifiques du XXIe siècle, poursuit son petit bonhomme de chemin, comme l’attestent les communiqués des 24e et 25e Conseils ITER (cf. p. 14), qui relèvent les progrès accomplis dans la préparation de la phase d’assemblage, dont le démarrage est prévu au cours de ces prochains mois.
C’est l’an passé que le premier réacteur EPR (European Pressurized Water Reactor) de troisième génération a été mis en service… en Chine ! L’Europe attendra. Quant aux projets de quatrième génération, dont l’objectif est d’utiliser les déchets radioactifs issus des centrales nucléaires comme combustible, le développement des réacteurs à neutrons rapides semble marquer le pas. Le projet Astrid, qui devait être la prochaine étape du développement de la filière nucléaire française, a été mis à l’arrêt et les membres du Forum International Génération IV ont vu leur motivation baisser. Le pays actuellement le plus prompt à se lancer dans les réacteurs à neutrons rapides est encore… la Chine !
Fin 2018, le Blue Brain Project a publié le premier atlas du cerveau en 3D. Ce recueil intègre les données de milliers d’échantillons de cellules dans une source en ligne, interactive et dynamique, mise à jour de manière permanente. Cette étape a été l’aboutissement de cinq années passées à récolter et à saisir des milliers d’échantillons de tissu cérébral. Vingt-trois publications majeures ont été recensées l’an dernier et six conférences ont fait état des avancées du projet.
En 2020, le Blue Brain Project consacrera ses efforts à enrichir les structures numériques de régions entières du cerveau, voire de l’ensemble de celui de la souris. Ce travail ouvrira la voie à une reconstitution virtuelle du cerveau humain. Dans ce contexte, une formation en neurosciences de simulation aura lieu au mois de septembre à Genève et à Macolin.
Au CERN, des travaux de grande envergure touchant de nombreuses machines et infrastructures sont en cours, ainsi que d’impressionnants chantiers de génie civil, tout cela dans le but d’améliorer le complexe d’accélérateurs de particules et de préparer la prochaine exploitation du Grand collisionneur de hadrons à partir de mai 2021, ainsi que celle du LHC à haute luminosité, qui devrait démarrer en 2027.
Enfin, parmi les innombrables cris d’alarme lancés par les scientifiques sur l’état de la planète – ignorés aussi bien par les milieux politiques qu’économiques –, on retiendra celui du rapport de 1800 pages élaboré par 455 chercheurs, relatif à la perte de biodiversité, en particulier la disparition des insectes.
Et pourtant, le projet du réacteur thermonucléaire ITER, l’une des plus grandes aventures scientifiques du XXIe siècle, poursuit son petit bonhomme de chemin, comme l’attestent les communiqués des 24e et 25e Conseils ITER (cf. p. 14), qui relèvent les progrès accomplis dans la préparation de la phase d’assemblage, dont le démarrage est prévu au cours de ces prochains mois.
C’est l’an passé que le premier réacteur EPR (European Pressurized Water Reactor) de troisième génération a été mis en service… en Chine ! L’Europe attendra. Quant aux projets de quatrième génération, dont l’objectif est d’utiliser les déchets radioactifs issus des centrales nucléaires comme combustible, le développement des réacteurs à neutrons rapides semble marquer le pas. Le projet Astrid, qui devait être la prochaine étape du développement de la filière nucléaire française, a été mis à l’arrêt et les membres du Forum International Génération IV ont vu leur motivation baisser. Le pays actuellement le plus prompt à se lancer dans les réacteurs à neutrons rapides est encore… la Chine !
Fin 2018, le Blue Brain Project a publié le premier atlas du cerveau en 3D. Ce recueil intègre les données de milliers d’échantillons de cellules dans une source en ligne, interactive et dynamique, mise à jour de manière permanente. Cette étape a été l’aboutissement de cinq années passées à récolter et à saisir des milliers d’échantillons de tissu cérébral. Vingt-trois publications majeures ont été recensées l’an dernier et six conférences ont fait état des avancées du projet.
En 2020, le Blue Brain Project consacrera ses efforts à enrichir les structures numériques de régions entières du cerveau, voire de l’ensemble de celui de la souris. Ce travail ouvrira la voie à une reconstitution virtuelle du cerveau humain. Dans ce contexte, une formation en neurosciences de simulation aura lieu au mois de septembre à Genève et à Macolin.
Au CERN, des travaux de grande envergure touchant de nombreuses machines et infrastructures sont en cours, ainsi que d’impressionnants chantiers de génie civil, tout cela dans le but d’améliorer le complexe d’accélérateurs de particules et de préparer la prochaine exploitation du Grand collisionneur de hadrons à partir de mai 2021, ainsi que celle du LHC à haute luminosité, qui devrait démarrer en 2027.
Enfin, parmi les innombrables cris d’alarme lancés par les scientifiques sur l’état de la planète – ignorés aussi bien par les milieux politiques qu’économiques –, on retiendra celui du rapport de 1800 pages élaboré par 455 chercheurs, relatif à la perte de biodiversité, en particulier la disparition des insectes.
par Michel Giannoni