18 Dezember 2013 |
Sécurité Environnement |
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Éditorial (4/2013)
Le journal d’une catastrophe annoncée
Les 250 scientifiques internationaux du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ont rendu leur cinquième rapport en septembre 2013. Sur plusieurs points, cette édition apparaît bien plus alarmante que la précédente, publiée en 2007. Ce rapport conclut que l’homme est plus que jamais responsable à 95 % du réchauffement climatique. D’ici 2100, la température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 4,8 °C. Il est également prévu, entre autre, une hausse du niveau de la mer de près d’un mètre, en raison de ce réchauffement. En un siècle ce niveau s’est élevé de 19 cm. Le GIEC annonce encore une hausse plus importante, estimée entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Ces perspectives sont préoccupantes, car plus de 60 % de la population mondiale vit en bordure de mer. L’Homme va donc devoir s’adapter ou migrer.
L’objectif principal de ce rapport, faisant la synthèse de 9200 études scientifiques existantes, est d’éclairer les gouvernements du monde entier sur les causes et les risques des changements climatiques, afin qu’ils puissent entreprendre les actions nécessaires pour les réduire et les affronter. Les scientifiques estiment que pour limiter le réchauffement à 2 °C, il faudrait que la quantité de gaz carbonique (CO2) d’origine humaine contenue dans l’atmosphère n’excède pas 1000 gigatonnes. Or, les hommes ont déjà relâché plus de la moitié de ce total (531 GT).
Forts de ce constat, les scientifiques ont travaillé à l’élaboration de quatre scénarios plus ou moins pessimistes pour estimer l’ampleur des changements climatiques futurs. L’un de ceux-ci prévoit une implication de fortes réductions d’émissions de gaz à effet de serre par la communauté internationale. Limiter le changement climatique demandera une diminution significative et durable de nos émissions de ces gaz et un changement radical de notre mode de vie. Une voie qui n’est manifestement pas du tout celle empruntée par nos sociétés actuellement.

Une des principales conclusions que nous pouvons tirer de ce rapport du GIEC, est que nous avons encore le choix. Ou bien nous poursuivons la fuite en avant en allant chercher et en brûlant les dernières ressources d’hydrocarbures ou nous misons complètement sur les énergies renouvelables. Il faut appeler les gouvernements et les entreprises à stopper leurs investissements dans les énergies polluantes et à opérer une transition immédiate. S’il n’est pas déjà trop tard!

Par James Dettwiler