19 Dezember 2016 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (12/2016)
La lutte contre les micropolluants
Une centaine de stations d’épuration en Suisse devront être transformées pour éliminer les micropolluants, selon les nouvelles prescriptions de la loi fédérale sur la protection des eaux. Au moins 80 % des micropolluants devront être éliminés des eaux sortant des stations d’épuration. Les travaux ont débuté à la STEP de Vidy, qui traite les eaux usées de la ville de Lausanne et de quinze communes des environs. Elle est la première en Suisse romande à franchir ce pas.
Les micropolluants sont des substances présentes dans des concentrations très faibles dans l’eau, de l’ordre du microgramme ou du nanogramme par litre. Ils peuvent avoir une action toxique sur les organismes aquatiques et sur l’écosystème. Il s’agit de résidus de médicaments, d’hormones, de pesticides ou encore de cosmétiques. Certains de ces produits sont rapidement dégradables, d’autres le sont moins ou pas du tout. Il faut donc les traiter. Deux méthodes sont envisagées à la sortie du traitement par voie biologique: l’adsorption sur charbon actif et l’ozonation.
Comment transformer le CO2en roche
Une méthode permettant de transformer le CO2en roche et ainsi de le conserver indéfiniment a été mise au point en Islande, dans le cadre du projet CarbFix, une collaboration entre Reykjavik Energy, l’université d’Islande, l’université de Columbia aux États-Unis et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Elle consiste à injecter dans des roches basaltiques, sur les flancs du volcan Hengill près de Reykjavik, du CO2, des eaux usées et du sulfure d’hydrogène (H2S) provenant de la centrale thermique de Hellisheiði. Ce mélange, injecté dans un puits de forage, s’infiltre dans les fissures du sol, à environ 1000 m de profondeur. Le basalte (une roche riche en fer, en magnésium et en calcium) réagit au contact du CO2 en formant des minéraux comme la calcite (CaCO3). Il n’aura fallu qu’un an et demi pour solidifier 220 tonnes de CO2. Reykjavik Energy a décidé d’étendre la portée de ces tests, en injectant près de 10’000 t de CO2
L’atlas suisse de l’énergie
L’Office fédéral de l’énergie (OFEN) regroupe désormais les données suisses relatives aux énergies renouvelables dans un atlas en ligne (atlasdelenergie.ch), qui doit servir aux particuliers comme aux autorités. Il s’agit d’un outil comprenant toutes les informations pertinentes sur les questions énergétiques, permettant au public de s’informer de manière ludique sur l’évolution de l’infrastructure énergétique et sur le potentiel dans ce domaine. On y trouve des informations comme l’emplacement des centrales hydroélectriques, des barrages, ainsi que des projets d’énergies renouvelables. L’atlas comprendra également des données sur les bâtiments Minergie, des offres de vélopartage ou de covoiturage.