25 März 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (3/2019)
Le nouveau réseau de surveillance de la radioactivité
Exploité par l’Office fédéral de la santé publique, le nouveau réseau de surveillance de la radioactivité dans l’air est opérationnel. Il remplace l’ancien réseau mis en service après l’accident nucléaire de Tchernobyl, qui était devenu obsolète. Le nouveau réseau permet d’identifier et de quantifier les radionucléides présents dans l’air et de générer une alarme en cas de dépassement des seuils fixés.
Feu vert pour l’EPR d’Olkiluoto
Le 25 février dernier, l’autorité de sûreté nucléaire finlandaise, la STUK, a donné son feu vert à l’exploitation du réacteur Olkiluoto 3, construit par le consortium Areva-Siemens pour le compte de l’électricien finlandais Teollisuuden Voima Oyj (TVO). Il ne s’agit toutefois que d’une formalité, car avant de charger le combustible, il faudra encore que l’exploitant trouve une solution aux vibrations excessives observées dans une partie du circuit primaire lors des tests de fonctionnement. En attendantla conclusion de l’évaluation de sûreté, le «gendarme» du nucléaire finlandais a jugé que la centrale est capable d’être exploitée en toute sécurité.
Si la suite des opérations se déroule comme prévu, le réacteur pourrait commencer à produire de l’électricité en janvier 2020, soit avec dix ans de retard sur le calendrier de départ et une facture au montant trois fois supérieure au contrat initial clé en main de 3,2 milliards d’euros. Sur la presqu’île d’Olkiluoto, à l’ouest de la Finlande, le chantier qui avait débuté en 2005 aurait dû prendre fin en 2009.
L’EPR d’Olkiluoto est le premier réacteur de troisième génération commandé à Areva, deux ans avant qu’EDF ait décidé d’en construire un autre à Flamanville, dans la Manche. Mais cette tête de série, que le géant français met déjà en avant comme une vitrine de son savoir-faire, a accumulé les problèmes, compliquant les relations entre le client et son fournisseur, chacun accusant l’autre d’être responsable des retards. La première déconvenue et intervenue dès le lancement du chantier. Le béton, utilisé pour couler la dalle qui doit soutenir le réacteur, était trop poreux. Il a fallu le remplacer et interrompre les travaux pendant deux mois.
De l’énergie par voie thermoélectrique
Récolter l’énergie ambiante par voie thermoélectrique, c’est ce que propose la jeune pousse grenobloise Moïz, qui s’est vu décerner l’un des grands prix i-Lab 2018. Sa technologie rassemble sur une même puce de silicium, des centaines de micro générateurs thermoélectriques planaires utilisant l’effet Seebeck. Un écart de température de quelques degrés suffit pour produire jusqu’à 100 µW/cm2 d’énergie, juste ce qu’il faut pour alimenter un capteur industriel ou tout autre objet de ce type et lui permettre de communiquer sans fil.