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25 April 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE

Énergie & Environnement (4/2019)

Les centrales nucléaires dans le monde
Fin 2018, le parc nucléaire civil mondial comptait 450 réacteurs répartis dans 31 pays. La puissance installée a augmenté par rapport à 2017, passant de 391’400 à 397’100 MWh.
L’an dernier, neuf nouvelles tranches nucléaires ont été mises en service dans le monde, sept en Chine – dont cinq équipées de réacteurs de troisième génération – et deux en Russie. La Chine compte désormais 45 tranches en exploitation. La part d’énergie nucléaire dans la production d’électricité chinoise a ainsi passé de 3,9 à 4,2 %, celle du charbon étant, avec deux tiers, le principal agent énergétique du pays.
Six tranches nucléaires ont été définitivement mises à l’arrêt: deux en Corée du Sud, deux au Japon, une aux États-Unis et une en Russie. Un projet de nouvelle construction a été lancé au Bengladesh, en Corée du Sud, en Grande-Bretagne, en Russie et en Turquie. Cinquante-cinq projets étaient en cours de réalisation dans le monde en 2018, dont 28 réacteurs de troisième génération.
 
Transition énergétique: les bons élèves
Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, dix-huit pays européens, ainsi que les États-Unis, sont parvenus à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre – de 2,4 % par an en moyenne – durant la période de 2005 à 2015. Les plus fortes baisses ont été enregistrées au Royaume-Uni, en Suède et au Danemark. D’après les auteurs, les principales causes de cette décarbonatation sont le transfert des énergies fossiles vers les renouvelables, ainsi que la baisse de la consommation d’énergie.
Les émissions avaient déjà baissé à certaines périodes depuis 1960, sous l’effet de la limitation du charbon, des crises pétrolières, du développement du nucléaire ou des mesures de contrôle de la qualité de l’air, mais c’est la première fois que l’on enregistre une décroissance soutenue des émissions pendant une décennie.Des efforts qui doivent être maintenus, renforcés et généralisés à tous les pays, préviennent les scientifiques, alors qu’au niveau mondial, les rejets carbonés ont augmenté de 2,7 % en 2018.
Par ailleurs, selon l’indice du Forum économique mondial (WEF), la Suisse gagne un rang et devient deuxième au classement de la transition énergétique. Elle est derrière la Suède, a passé devant la Norvège, mais devance toujours la Finlande et le Danemark. Comme dans le rapport publié il y a un an, les dix premiers sont des pays européens.
La Suisse est également première pour les investissements dans l’efficience énergétique, mais troisième en matière de dispositif énergétique national et quatrième pour la préparation à la transition énergétique. Outre les investissements dans l’efficience énergétique, elle est première dans plusieurs segments, notamment pour le taux d’électrification ou la part de subventions énergétiques dans le produit intérieur brut.