26 Juni 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (6-7/2019)
Démarrage de l’EPR de Taishan 2 en chine
En Chine le réacteur nucléaire EPR de Taishan a démarré le mardi 28 mai, a annoncé mercredi 29 mai sur Europe 1, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Le réacteur de Taishan 1, jusqu’à le seul de la nouvelle génération au monde en service «fonctionne très bien» a précisé J.B. Lévy.
Une hausse de 2 mètres des océans jugée plausible
La Terre est un système si complexe qu’il est difficile de prédire de combien monteront les océans en raison du changement climatique d’ici à la fin du siècle. Dans une étude parue lundi dans les comptes rendus de l’Académie américain de des sciences (PNAS), 22 experts donnent leurs estimations et les pires dépassent le consensus scientifique actuel. La dernière estimation de référence réalisée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’Evolution du climat (GIEC) en 2014, estimait le pire des scénarios à juste en dessous de 1 mètre d’élévation du niveau des océans à la fin du XXIème siècle, par rapport à la période 1986-2005. L’article paru cette semaine assure que si la température s’élevait de 5 °C, il existerait un risque de 5 % que la hausse dépasse 238 cm.
Les professeurs se mobilisent pour la grève du climat
Un collectif d’enseignants publie un manifeste pour soutenir le mouvement des jeunes.
Lors des récentes grèves du climat des étudiants et des écoliers, on pouvait voir, çà et là, quelques professeurs défiler à leur côtés par solidarité. Ce mardi, à trois jours de la prochaine grève, ce soutien au mouvement des jeunes d’une partie du corps enseignant a pris une tournure plus formelle. Un collectif de maîtres a publié un «Manifeste pour le climat et la biodiversité». Il appelle l’ensemble des collègues du primaire, du secondaire et du supérieur à le signer.
Pour ces enseignants, il s’agit d’exprimer leur détermination à agir pour l’avenir de leurs élèves, expliquent-ils dans un communiqué de presse. À l’instar de leurs homologues belges et français, ils ont donc décidé de soutenir ce mouvement qu’ils jugent légitime. «En contact quotidien avec ces jeunes qui craint, avec raison, pour son avenir, les enseignants signataires entendent être à la hauteur de la confiance témoignée par leurs élèves. Ils souhaitent favoriser le questionnement des savoirs transmis, de même que le questionnement de notre société par les jeunes».
Ce collectif de professeurs engagés pour le climat estime que le Département de l’instruction publique (DIP) devrait davantage valoriser le mouvement des jeunes. Dans leur manifeste, ils disent avoir observé la détermination et l’implication de leurs élèves. «Parce qu’ils ont consacré et consacrent encore une partie de leur temps libre pour construire des projets en faveur d’un avenir commun, ils témoignent de leur sens des responsabilités. Parce que, au travers des belles énergies qu’ils dégagent, nous savons que ce n’est pas par opportunisme qu’ils descendent dans la rue, mais par nécessité face à l’urgence climatique». Sébastien Bertrand, professeur de sociologie à l’Ecole de culture générale Jean-Piaget, déplore le regard que le DIP porte, selon lui, sur ce mouvement. «Le Département n’est pas complètement sourd et Anne Emery-Torracinta, conseillère d’État, a reçu une délégation d’élèves. Mais reste ancrée la vision que les jeunes demanderaient la lune. Or, ce qu’ils demandent et à la fois radical et réaliste».
Les signataires regrettent, par ailleurs, que le DIP puisse empêcher les jeunes «d’exercer leur rôle de citoyen». Référence est notamment faite à l’exigence imposée aux élèves grévistes de présenter une lettre de motivation contresignée par leurs parents. Mais le plus dissuasif est, sans doute, la menace de se voir recalé à la maturité dans l’hypothèse de l’absence à un seul des examens de la session. Une disposition qui n’a toutefois pas été créée à l’occasion de la grève du climat, mais qui existait déjà dans le règlement, précise-t-on au DIP, où on sent une certaine lassitude face à ce débrayage. «Certains enseignants n’ont des cours que le vendredi et à la longue, il commence a y avoir un trou dans le programme» souligne Pierre-Antoine Pretti, porte-parole du DPI.