26 August 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (8/2019)
Bâtiments durables: la Suisse et la Corée partagent leur savoir-faire
Le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa) et l’Institut coréen de génie civil et de technologie du bâtiment (KICT) ont signé au mois de juillet un protocole d’accord pour des recherches coordonnées notamment sur le rôle du bâti dans un système énergétique durable. Les deux institutions affirment ne pas vouloir se limiter à des activités de recherche pure, mais s’efforcer de mettre en œuvre concrètement des concepts novateurs dans leurs installations expérimentales.
Pour ce faire, l’Empa dispose sur son site de Dübendorf (ZH), de son bâtiment de recherche NEST et de sa plate-forme de recherche énergétique ENERGY HUB, qui permettent de tester les nouveaux concepts dans des conditions réelles. De son côté, le KICT exploite une maison modulaire et une maison zéro énergie. La première explore les possibilités de la préfabrication modulaire et la seconde sert au développement de technologies économes en énergie ainsi qu’à la production durable d’électricité dans les bâtiments.
Selon Tanja Zimmermann, de la direction de l’Empa, cette collaboration s’annonce fructueuse. «Nous sommes convaincus que les défis globaux peuvent être relevés au mieux par un échange international de connaissances et d’expériences», écrit-elle sur le site du Laboratoire. Suisses et Coréens disent avoir déjà développé des idées pour des projets communs qui vont être concrétisés très vite.
La part des énergies renouvelables s’est accrue en 2018
L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), basée à Abou Dabi et qui rassemble 149 États ainsi que l’Union européenne pour promouvoir la transition énergétique, note dans ses dernières statistiques pour 2018, une progression de 171 GW des capacités dans les divers secteurs impliqués.
À l’échelle de la planète, le parc solaire a emmagasiné 94 GW supplémentaires (+ 24 %) et sa production totale s’est établie à 486 GW. L’éolien a gagné quant à lui 49 GW (+ 10 %) pour un total de 564 GW. Le secteur hydroélectrique, déjà largement exploité, n’a progressé, quant à lui, que de 2 %, mais il représente déjà 50 % du renouvelable avec une puissance totale de 1172 GW. Des progrès réels mais plus modestes ont été enregistrés dans les autres secteurs, notamment la bioénergie. Le parc renouvelable mondial affiche désormais une puissance cumulée de 2351 GW. Il représente plus de 30 % de la ressource énergétique de l’humanité.
La progression est manifeste sur tous les continents, mais c’est l’Asie qui se taille la part du lion. L’IRENA observe que 60 % des nouvelles installations édifiées en 2018 l’ont été rien que dans des pays asiatiques. En dépit de cette montée en puissance, l’Agence affiche son inquiétude car la croissance du parc renouvelable est encore insuffisante, selon elle, pour réaliser les objectifs climatiques mondiaux.