Abonnements
zur Bereicherung
25 Februar 2014 | La Revue POLYTECHNIQUE

Énergie & société (1/2014)

L’essor de l’hydroélectricité
Selon l’Agence internationale de l’énergie, le pompage-turbinage, qui permet d’optimiser l’offre et la demande d’électricité, constitue aujourd’hui 99 % des capacités de stockage de l’énergie électrique dans le monde. La puissance installée au niveau mondial dépasserait 130 GW. En Europe le parc compte aujourd’hui plus de 170 unités pour une puissance de 45 GW. La Suisse arrive en tête avec un programme de développement de 3190 MW, devant l’Allemagne (2580 MW), l’Espagne (2000 MW) et l’Autriche (1475 MW).
En France, Réseau de transport d’électricité, filiale d’EDF, estime à 2000 MW le besoin de capacités de stockage supplémentaires sous forme de pompage-turbinage, à l’horizon 2030. La France ne compte qu’une centrale dont la puissance dépasse 1000 MW, celle de Grand’Maison, en Isère (1790 MW). Dans le reste du monde, de nombreux projets sont en cours, notamment en Chine, ainsi que dans des pays pauvres en ressources hydriques, comme le Maroc ou l’Algérie. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, d’anciennes mines de charbon ou des carrières désaffectées pourraient faire l’objet d’une reconversion pour le stockage hydraulique.
 
Une hydrolienne pour l’île d’Ouessant
La société française Sabella va immerger dans le Finistère, une hydrolienne de sa propre conception, qui sera raccordée au réseau électrique de de l’île d’Ouessant. L’assemblage doit débuter à Brest à partir de fin février, pour s’achever fin avril. L’immersion de la machine est prévue pendant les mortes eaux de mai ou de juin.
Haute de 15 m et pesant 300 t, Sabella D10 est munie d’un rotor de 10 m de diamètre, qui tournera à la vitesse de 10 tr/min. D’une puissance de 1 MW, elle produira de l’électricité grâce à la force de la houle, afin d’alimenter quelque 500 foyers, sans besoin de maintenance pendant des années. L’île d’Ouessant, qui n’est pas raccordée au réseau national d’électricité, est actuellement alimentée par des groupes électrogènes. Dès 2016, elle pourrait être équipée d’une ferme de cinq hydroliennes, fournissant de l’électricité à la moitié de sa population.
 
Un parc éolien flottant à Fukushima
Deux ans après la catastrophe, la construction d’un parc éolien est en cours au large des côtes de Fukushima, où la première éolienne flottante a été inaugurée par le gouverneur de la préfecture et un représentant du ministère de l’Industrie. D’une puissance de 2 MW, cette éolienne de 106 m de haut et de 80 m de diamètre a pour objectif de vérifier les conditions de fonctionnement avant l’implantation de plusieurs autres. Un parc éolien, comportant six turbines de 2 MW, devrait voir le jour d’ici à 2016. Il produirait suffisamment d’électricité pour alimenter plusieurs milliers de foyers. Le gouvernement japonais a annoncé son intention de tripler la capacité de production éolienne, l’objectif étant d’atteindre 7500 MW.