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25 Februar 2015 | La Revue POLYTECHNIQUE

Énergie & société (2/2015)

Énergie géothermique
La recherche géothermique en France voisine vient de franchir une première étape. A l’issue de l’enquête publique, le permis de recherche dit «du Salève» a reçu un préavis favorable. La société «Géoforon» avait à cet effet déposé une demande d’autorisation pour chercher de l’eau chaude en souterrain, dans le Genevois. Le préfet de Haute-Savoie précise que celle-ci ne concerne que la recherche de gîtes à basse température. Une demande similaire portant sur ceux à haute température fait toujours l’objet d’une instruction nationale.
Malgré cet avis favorable, le préfet attend celui du conseil scientifique du comité de bassin pour prendre sa décision. Il précise: «Ces autorisations ne permettent pas d’entreprendre des travaux, mais visent à préciser le potentiel de la zone.» Il énumère enfin les réserves émises dans le rapport, la principale consistant à ramener le périmètre de 497 km2 à 355 km2, soit 52 communes contre 72 initialement, une limitation qu’avait demandée la Communauté de communes du Genevois, qui se réjouit d’avoir été entendue sur ce point.
 
L’Allemagne s’impose une diète de charbon
Pour respecter ses engagements de réduction d’émission de gaz à effet de serre, l’Allemagne n’a d’autre choix que de réduire l’utilisation des centrales au charbon, très polluantes. A fin novembre 2014, Sigmar Gabriel, ministre de l’économie et de l’énergie (par ailleurs président du parti social-démocrate), a convoqué les quatre grands producteurs d’énergie allemands, RWE, EON, Vattenfall et EnBW, pour leur indiquer les grandes lignes du projet de loi qu’il compte faire adopter par le conseil des ministres, le 3 décembre.
Retenant le scénario de 5 %, le gouvernement veut parvenir à une réduction de 62 millions de tonnes de CO2d’ici à 2020. Sur ces 62 millions de tonnes, 22 millions doivent en l’occurrence provenir des centrales au charbon. Actuellement, l’Allemagne dispose de 500 centrales qui, en 2013, ont émis 316 millions de tonnes de CO2. La grande majorité de ces émissions provient des centrales au charbon.
 
16 à 30 milliards pour moderniser le réseau à haute tension
Le Conseil fédéral a mis en consultation un projet visant à cadrer la procédure de rénovation et d’extension des lignes électriques du réseau à haute tension.
Le réseau étant en bonne partie âgée de plus de 40 ans, il doit être élargi, ce qui nécessite de prévoir la multiplication des points d’injection en raison de la décentralisation de la production. Les coûts prévus sont faramineux. La rénovation du réseau devrait coûter quelque  4 milliards d’ici à 2030. Les projets d’extension nécessaires à l’horizon 2050 exigent un investissement de 2,3 à 2,7 milliards. L’intégration des points de production de courant vert pourra, selon les scénarios qui seront retenus, coûter entre 3,9 et 12,6 milliards. Il faut ajouter à cela la volonté croissante d’enfouissement de certaines lignes électriques. Au total l’entretien, la modernisation et l’extension du réseau de transport de l’électricité coûteront entre 16 et 30 milliards de francs ces quarante prochaines années.