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26 Juni 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE

Espace & Particules (6-7/2019)

Lancement de la production d’Ariane 6
ArianeGroup a annoncé, lundi 6 mai, le démarrage de la production des 14 premiers lanceurs Ariane 6 qui voleront entre 2021 et 2023, en parallèle des dernières Arianes 5. Le vol inaugural du futur lanceur européen est prévu dans la seconde partie de 2020. Les premières Arianes 6 de série sortiront des usines dès le début de 2021.
 
Détection de nouvelle ondes gravitationnelles
La saison de la chasse aux ondes gravitationnelles a rouvert le 1er avril et elle commence bien. Les trois détecteurs «jumeaux» – deux aux Etats-Unis (Ligo) et un en Europe (Virgo) – qui travaillent en collaboration -, ont repris leurs activités avec des performances doublées en précision. Déjà six évènements ont été identifiés, mais non encore confirmés. Pour la plupart, il s’agirait, comme pour les dix premiers depuis fin 2015, d’ondes provenant de la fusion de deux trous noirs. Un autre évènement pourrait être une fusion de deux étoiles à neutrons (très denses), dont la première occurrence avait pu être observée le 17 août 2017, y compris par des télescopes classiques. Mais un autre de ces évènements serait inédit: l’engloutissement d’une étoile à neutrons par un trou noir. L’hypothèse demandera néanmoins plusieurs mois d’analyses avant d’être confirmée.
 
60 satellites lancés par SpaceX
Les 60 premiers satellites de la constellation Starlink, qui doit compter à terme 12’000 engins et permettre la fourniture d’Internet depuis l’espace, ont été lancés jeudi par la société spatiale californienne SpaceX. La fusée Falcon 9 a décollé sans incident depuis Cap Canaveral, et la coiffe a libéré les satellites (277 kilogrammes chacun) à 440 kilomètres d’altitude. Ils continueront alors leur périple seuls pour se positionner en orbite à 550 km, bien en dessous de la plupart des engins placés en orbite terrestre. Le système commencera à être opérationnel avec environ 800 satellites, soit une douzaine d’autres lancements, a indiqué SpaceX.
 
La lune se contracte en tremblant
En 2010, une sonde de la NASA, Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) avait montré que des falaises se formaient sur la lune sous l’effet d’une contraction de celle-ci liée au refroidissement progressif de son cœur. Une nouvelle analyse suggère que cette contraction lunaire, qui engendre des glissements de terrain et des chutes de roches, se traduit aussi par des séismes. «Nous avons trouvé que plusieurs des tremblements de terre enregistrés dans les données d’Apollo sont survenus très près des failles révélées par les images de LRO», note Nicholas Schmerr (université de Maryland). Les astronautes des missions Apollo avaient disposé cinq sismomètres à la surface de la Lune. Ceux-ci ont enregistré entre 1969 et 1977, 28 séismes qui sur Terre auraient été classés d’une magnitude de 2 à 5.