20 November 2018 |
La Revue POLYTECHNIQUE
L’Institut Paul Scherrer fête ses 30 ans
Situé à Villigen, dans le canton d’Argovie, l’Institut Paul Scherrer (PSI) célèbre cette année ses 30 ans d’existence. Cet institut de recherche scientifique de pointe, qui jouit d’une renommée mondiale, développe, construit et exploite des grandes installations de complexes et les met à la disposition de la communauté scientifique nationale et internationale.
La formation des générations futures est un souci central du PSI. Un quart de ses collaborateurs sont des postdocs, des doctorants ou des apprentis. Avec un effectif de 2100 personnes, il est le plus grand institut de recherche de Suisse. Les trois quarts de ses chercheurs viennent de l’étranger. Le budget annuel du PSI approche les 400 millions de francs. L’institut fait partie du domaine des EPF, les autres membres étant l’EPFZ, l’EPFL, l’Eawag (Institut de recherche de l’eau), l’Empa (Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche), ainsi que l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).
L’Institut Paul Scherrer a vu le jour le 1er janvier 1988, grâce à la fusion de l’Institut fédéral de recherche en matière de réacteurs et de l’Institut suisse de recherche nucléaire. Il se concentre sur trois domaines: la matière et les matériaux, avec l’étude de la structure interne des différentes substances, l’énergie et l’environnement, avec le développement de nouvelles technologies durables, ainsi que l’homme et la santé, avec l’examen des causes des maladies et l’élaboration de traitements.
L’institut dispose de grandes installations qui s’étendent sur près de 350’000 m2. Certaines d’entre-elles sont uniques au monde. Parmi celles-ci, le Synchotron Source de Lumière Suisse (SLS) mis en service en 2001, offre la possibilité aux chercheurs de déterminer la composition détaillée de structures de matériaux. Le laser à rayons X SwissFEL, inauguré en 2016, sera mis en service début 2019. Cette installation génère de très courtes impulsions de rayons X, qui permettent de connaître la structure détaillée de protéines ou de suivre des processus très rapides, comme l’apparition de nouvelles molécules lors de réactions chimiques.