L’ordinateur Macintosh fête ses 30 ans

Le 22 janvier 1984, une publicité d’une minute signée par le réalisateur Ridley Scott, annonçait deux jours avant sa sortie, le premier ordinateur Macintosh, plus précisément le Mackintosh 128K, le premier véritable succès commercial de la société Apple. Les ventes étaient excellentes atteignant le nombre de 70’000 unités, avant de diminuer fortement par la suite.

Il ne s’agissait pas du premier ordinateur personnel de ce constructeur, puisque l’Apple II (1977) et l’Apple Lisa (1983) l’ont précédé de quelques années. Le fait qu’il utilisait une souris et une interface graphique au lieu d’un système en ligne de commande de type DOS, a constitué une révolution. Cet ordinateur a été conçu dans l’idée de faciliter son utilisation sans avoir de connaissances particulières en informatique. De plus, il était l’un des premiers à proposer une gestion utilisant des icônes. Quelques années plus tard, Bill Gates reprit ce concept pour développer son système d’exploitation Windows.

 

 

Un ordinateur qui intègre tous les composants

Le Macintosh, équipé d’un excellent microprocesseur -  Motorola 68000 cadencé à 8 MHz -, disposait pour l’époque d’une faible mémoire vive, de 128 ko, qu’il était impossible d’augmenter. Le système utilisait 16 ko environ et 22 ko pour l’affichage sur l’écran, laissant 90 ko pour les autres applications. Cet ordinateur disposait d’un lecteur de disquettes simple face de 400 ko, auquel il était impossible d’ajouter un disque dur. En effet, le boîtier étant scellé, on ne pouvait pas ouvrir la machine, qui intégrait tous les composants. Avant le lancement de cet ordinateur, le concept tout en un était inconnu. Le clavier mécanique de bonne conception, étant limité par le nombre de touches, ne comportait pas de volet numérique. L’écran de 9’’ était monochrome, ce qui a fini par le pénaliser par rapport aux ordinateurs concurrents de l’époque, tels que le Commodore 64, l’Amstrad CPC, l’Atari 520 ST et surtout l’Amiga, qui proposaient un écran couleur de grande qualité et la possibilité de s’initier à la programmation informatique.