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25 Oktober 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE 10/2019 | Énergie & Environnement

Énergie & Environnement (10/2019)

Les bâtiments à énergie positive pourraient devenir la plus grande centrale solaire de Suisse
Une étude présentée l’été dernier tend à prouver qu’en misant sur des bâtiments à faible consommation d’énergie et en exploitant toute les surfaces disponibles pour des toitures solaires, la Suisse pourrait réduire ses émissions de CO2de 90 % et satisfaire pleinement ainsi les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
L’étude, intitulée BEP 2019 a été réalisée conjointement par la Haute école du paysage, ingénierie et architecture de Genève (HEPIA), les Universités de Genève et Paris, la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW), en collaboration avec l’Agence Solaire Suisse.
Sur la base de leurs calculs, les auteurs concluent que les bâtiments à énergie positive dans les secteurs de l’habitat collectif ou individuel, des bâtiments agricoles, commerciaux et industriels, pourraient devenir la plus grande centrale solaire de Suisse. Leur production pourrait atteindre en dix ans une bonne centaine de térawattheures (TWh) par année et près de 280 TWh d’ici 2050; de quoi pleinement approvisionner en énergie les secteurs du bâtiment et des transports avec une électricité neutre en CO2.
Selon les auteurs de l’étude, cette perspective ne dépend que d’une volonté politique. Ils appellent les autorités fédérales à investir «de manière non bureaucratique» dans la mise en valeur des bâtiments commerciaux. À cette condition, la Suisse pourrait transformer sa dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger en indépendance dans un délai de 24 à 55 ans; cela en permettant d’économiser environ 100 milliards de francs tout en gagnant 75 milliards.
 
Madagascar poursuit avec détermination dans la voie de l’hydroélectricité
Le groupe italien Tozzi Green, dont le siège est à Ravenne, annonce la prochaine mise en service de son nouveau barrage hydroélectrique en voie d’achèvement à Farahantsana, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale malgache. La nouvelle centrale devrait être prête à alimenter les besoins du Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA) vers le premier semestre de 2020.
Tozzi Green, qui se présente comme «une société spécialisée dans les solutions, les services et les projets pour le développement d’installations et pour la production d’énergie à partir de sources renouvelables» exploite déjà deux centrales hydroélectriques à Madagascar, la première d’une puissance installée de 16 MW à Sahanivotry, dans le centre du pays, et la seconde d’une puissance de 2,5 MW à Maroantsetra, dans le nord.
La nouvelle centrale de 28 MW devrait alimenter en électricité plus de 200 foyers de la capitale. L’entreprise italienne indique que «plusieurs nouveaux projets sont en cours pour répondre activement au souhait du gouvernement malgache de mettre en œuvre la transition énergétique vers une production verte, rapide, stable et à moindre coût.»