18 Dezember 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE 12/2019 |
Énergie & Environnement
Énergie & Environnement (12/2019)
Les SIG entament un second forage géothermique
Les Services industriels de Genève (SIG) ont annoncé au mois de novembre le coup d’envoi d’un second forage exploratoire dans le cadre de leur programme GEothermie 2020 dont l’objectif est de couvrir 20 % des besoins en chaleur du canton d’ici à 2035. C’est à Lully, dans la commune de Bernex, que les travaux ont été entrepris. Le nouveau forage descendra à 1130 m de profondeur contre 744 m pour le premier qui a été réalisé à Satigny en 2018.
Ce nouveau forage doit permettre de vérifier la présence d’eau dans le sous-sol, son débit et sa température, puis de vérifier les écoulements souterrains en prévision des futurs sondages. Les SIG estiment que la température de l’eau à la profondeur prévue pourrait atteindre 47 °C. Si c’est bien le cas, cela permettrait, dans un premier temps, de chauffer les serres de la région.
La responsable du projet GEothermie 2020, Nathalie Andermatten, a souligné que la prudence était de rigueur pour ne pas devoir interrompre le forage comme ce fut le cas à St-Gall et à Bâle : « Nous avançons très lentement afin de limiter les risques sismiques », prévient-elle. Les travaux vont s’étaler sur dix mois, dont six pour le forage proprement-dit. Leur coût est estimé à 2,5 millions de francs.
« Un potentiel massif est sous nos pieds », a déclaré à la presse le conseiller d’État Antonio Hodgers, qui dirige le Département du territoire. Selon lui, ce forage constitue une des réponses à l’urgence climatique votée par le parlement du canton. Actuellement à Genève, la demande en énergie thermique est couverte à hauteur de 75 % par des carburants fossiles. Le canton veut réduire ce taux à 39 % dans les quatre à cinq ans.
L’AIE annonce une croissance rapide du solaire décentralisé
La capacité mondiale des énergies renouvelables devrait connaître un bond de 50 % au cours des cinq prochaines années, prévoit l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son dernier rapport intitulé « Renouvelable 2019 ». L’Agence s’attend à une croissance qu’elle qualifie de « spectaculaire » dans le secteur de l’énergie solaire photovoltaïque, grâce notamment à la construction annoncée de petites centrales solaires indépendantes et décentralisées.
L’AIE prévoit des capacités nouvelles équivalentes à 1200 GW, ce qui correspond à la production électrique annuelle des États-Unis. Si ces chiffres se vérifient, les énergies renouvelables produiront 26 % à 30 % de l’électricité mondiale, juste derrière le charbon, qui représente encore 34 %. D’après Paolo Frankl, responsable des énergies renouvelables à l’AIE, les nouvelles petites centrales solaires en projet concernent la Chine, l’Inde, l’Union européenne, les États-Unis, mais aussi plusieurs pays d’Asie et enfin l’Afrique, où 100 millions de personnes bénéficieront d’un premier accès à l’électricité.