Rétropspective (9/2016) – La Revue en 1976

Mise en route de l’accélérateur de 400 GeV au CERN

La première série d’essais du nouveau super-synchrotron à protons (SPS), un accélérateur de particules de 400 GeV, a débuté officiellement le 3 mai dernier, avec l’injection et la mise en orbite d’un faisceau de protons de 10 GeV. L’expérience a été un grand succès, justifiant pleinement les espoirs mis dans cette nouvelle machine à étudier la structure la plus fondamentale de la matière: le cœur de l’atome.

 Installé dans un tunnel souterrain de 6,9 km de circonférence, le SPS – dont la construction a commencé il y a cinq ans, en février 1971 - a déjà coûté jusqu’ici quelque 527 millions de francs suisses pour l’infrastructure, y compris les halles d’expérience, 400 millions de francs suisses pour les équipements (aimants, électronique, ordinateurs, câblage) et 400 millions de francs suisses de frais de personnel.

Le prix de la nouvelle installation, estimé à 1150 millions de francs suisses en 1970 pour un programme de huit ans, de 1971 à 1979, soit 1485 millions de francs courants, aura été respecté malgré l’inflation récente. Sur ce total, près de 600 millions de francs seront consacrés à la réalisation de deux immenses halles d’expérimentation.

 

Protection de l’environnement: réalisations pratiques

Des scientifiques suisses et allemands ont présenté pour la première fois – il y a quelques semaines – à la presse et aux représentants des autorités fédérales et cantonales, la caravane de mesure des rayonnements de l’Institut suisse de météorologie sur le terrain de la «Documentation suisse du bâtiment» à Blauen. Le projet a été réalisé en quatre ans de travail avec l’aide du Fonds national suisse pour l’encouragement de la recherche scientifique.

La station mobile de mesure est un véhicule d’environ quatre tonnes avec installation autonome d’alimentation en énergie et un ordinateur sur amortisseur de chocs. Cet ordinateur commande notamment sept solarimètres destinés à mesurer le rayonnement thermique du soleil et de la voûte céleste, ainsi que les rayonnements par réflexion de l’environnement (sol, façades, collines, etc.).

 

Réacteurs nucléaires: outil spécial pour démontage à distance

À la suite des incidents techniques qui allaient mettre fin, le 21 janvier 1969, à l’exploitation du petit réacteur à eau lourde de la centrale nucléaire expérimentale de Lucens, différents outils spéciaux ont été développés dans le cadre du programme d’auscultation à l’intérieur de la cuve, avant la phase de démontage proprement dite.

Le travail à effectuer dans ce cas particulier portait sur le découpage, à deux endroits distants au minimum de 1,2 m, du tube calandre d’une barre de combustible préalablement retirée, afin d’observer depuis ce segment de tube enlevé, la zone intérieure de la cuve et l’état de déformation des autres tubes calandres en alliage d’aluminium.