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30 März 2012 | La Revue POLYTECHNIQUE

Rétrospective (1/2012) – La Revue en 1902

Rails de chemins de fer
On vient de poser près de Baden (AR) les premiers rails laminés selon les nouveaux types de voie des chemins de fer fédéraux et que le Jura-Simplon emploie également pour les doubles voies qu’il construit. Ces types sont au nombre de deux; l’un pèse 45,9 kg par mètre, il est destiné aux lignes principales; l’autre, du poids de 49 kg, sera posé dans les longs tunnels, en particulier celui du Simplon.
Le rail uniforme de 1893 pèse 36 kg. Le Gothard possède des rails de 46 kg (50 kg dans les tunnels).
Le Jura-Simplon a posé des rails de 42 kg, qu’il a abandonnés comme trop onéreux à cette époque. Ce que l’on dépense pour alourdir la voie, on le regagne en frais d’entretien.
On étudie avec un soin particulier l’amélioration des points qui produisent, lorsqu’on est en chemin de fer, des coups indéfiniment répétés, qui ont le don d’agacer les personnes nerveuses et les ingénieurs. M. Baumann, ingénieur des CFF, a fait breveter une invention dont on dit merveille.
Les traverses métalliques, de 2 m 70 de long, pèsent 72,5 kg chacune.
Avec les anciens types, les voies pèsent de 150 à 170 kg par mètre courant; avec les nouveaux types, 207 kg environ.
Certains pays, notamment la Belgique et l’Allemagne, sont allés plus loin; mais le chiffre de 207 kg se rapproche de la moyenne adoptée chez nos voisins, en France, en Wurtemberg, en Bavière par exemple.
On compte qu’il faudrait environ vingt-cinq ans pour unifier complètement, sur ce point, les voies du réseau fédéral.
 
Contre la poussière
Les essais de goudronnage des routes continuent un peu partout; en Amérique et en Europe, en France, en Allemagne, en Belgique, etc., les expériences se succèdent.
En Suisse, les villes les plus importantes ont, à plusieurs reprises, recouvert une certaine longueur de chaussée par l’enduit protecteur.
L’opération est d’ailleurs fort simple; un balayage sérieux de l’emplacement à expérimenter, et l’on recouvre, à l’aide de balais appropriés, toute la surface nettoyée de la préparation goudronneuse préalablement chauffée. On saupoudre ensuite de sable fin.
L’enduit sent mauvais, c’est vrai; d’aucuns prétendent que cela tache les vêtements... c’est possible; mais il faut laisser le premier moment de désappointement passer et attendre que le temps ait permis de prouver l’opportunité ou l’inutilité du nouveau mode d’entretien.
Il faut surtout se demander si les inconvénients signalés plus haut, odeur désagréable, etc., sont plus considérables ou moindres que l’ingestion de poussières plus ou moins microbiennes soulevées en lourds nuages par les automobiles ou autres véhicules.
Nous tiendrons d’ailleurs nos lecteurs au courant des résultats obtenus.