16 Dezember 2013 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (10/2013) – La Revue en 1983
Nouveau record mondial de séjour dans l’espace
Ayant passé plus de 211 jours dans l’espace, les cosmonautes soviétiques Anatoli Berezovoy et Valentin Lebedev, qui avaient été lancés le 13 mai 1982 en direction de la station orbitale Saliou-7, ont établi un nouveau record absolu de séjour en orbite circumterrestre.
Quel sera le prix d’une telle performance? Les organismes des deux cosmonautes auront à affronter une longue et laborieuse réadaptation aux conditions de vie en pesanteur normale. Malgré toute l’expérience que les Soviétiques possèdent déjà dans ce domaine, cette période sera un cap assez difficile à franchir.
(…) Quant aux travaux accomplis sur orbite, ils ont été d’une grande diversité - y compris le téléchargement de quatre vaisseaux Progress – dont certains à caractère nettement militaire. En outre, selon les experts de la NASA, les deux cosmonautes se seraient livrés à une observation très détaillée de la navette spatiale Columbia, lors de sa dernière sortie, au moyen d’un système perfectionné à base de capteurs d’infrarouge. La tâche n’était pas impossible, puisque Saliout-7 est passé à 80 km environ seulement de la navette, le 11 novembre 1982 à 17 h 16 (heure suisse).
Nouveau record de froid
Une équipe de chercheurs de l’Institut de physique du solide de l’Université de Tokyo aurait réussi à abaisser la température d’un petit échantillon de matière (probablement du cuivre), à 30 millionièmes de kelvin, c’est-à-dire une faible fraction de degré au-dessus du zéro absolu qui s’établit à -273,15 °C.
Rappelons que cet exploit efface des tablettes, selon les Japonais, le résultat obtenu il y a environ deux ans par une équipe de chercheurs ouest-allemands de l’Institut de recherches nucléaires de Julich, qui se chiffrait à 38 millionièmes de kelvin, soit huit millionièmes de kelvin.
Dans les deux cas, il s’agit de recherches sur la mesure de températures «électroniques», relatives au cortège d’électrons qui entourent le noyau de l’atome, et non pas sur les températures de spin nucléaire, prenant en compte la température des noyaux des atomes, bien plus basse.
Les métaux des océans
Un groupe de spécialistes de l’Institut d’océanologie de l’Académie des sciences de l’URSS a mis au point un projet d’installation flottante destinée à extraire d’une façon rentable les éléments chimiques précieux, dont des métaux, à partir des eaux de mers et des océans. L’installation est composée d’appareils-tamiseurs qui font se déposer, au choix, les éléments voulus. L’installation est alimentée par l’énergie marémotrice. Le prix de revient de plusieurs métaux extraits à partir de l’eau de mer par cette nouvelle technique ne dépasse pas le prix de ces mêmes métaux vendus sur le marché mondial et, dans certains cas, il est même inférieur. Un prototype expérimental de cette installation a été essayé avec succès en pleine mer.