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25 Oktober 2018 | La Revue POLYTECHNIQUE

Rétrospective (10/2018) – La Revue en 1978

A 300’000 km/s sous la frontière franco-suisse
Le CERN va prochainement mettre en service la seconde et la plus spectaculaire des régions d’expérimentation associée à son grand accélérateur de particules, le super synchrotron à protons (SPS) de 400 GeV. Ces installations ont été mises en chantier en 1971 et l’achèvement en est prévu en février 1979. Le coût total estimé, réparti sur un programme de construction de huit ans, est de 1150 millions de francs suisses. L’accélérateur est construit dans un tunnel souterrain, sur une extension du site déjà occupé par le CERN. Le tunnel circulaire dans lequel la machine est installée, se trouve à une profondeur moyenne d’environ 40 m. L’anneau a un diamètre de 2,2 km.
Pour situer l’ampleur de cet ouvrage, il est intéressant de noter que le système de commande comprend 24 petits ordinateurs, dont sept sont installés dans les bâtiments de commande et les autres répartis sur le site. Ils sont tous reliés ensemble par un système de transmission de messages. La machine peut être exploitée à partir de l’un quelconque des trois pupitres installés dans la salle de commande principale, alors qu’un quatrième est affecté au contrôle de sécurité.
 
Déchets radioactifs: problème résolu?
Les processus naturels de la Terre pourraient contribuer à rendre les déchets radioactifs inoffensifs. Le Dr Karl Turekian de l’université de Yale et le Dr Peter Rona, géophysicien à l’organisation américaine de recherche scientifique sur la mer et l’atmosphère (NOAA) proposent, après une étude détaillée des courants et de la sédimentation dans le Moyen Atlantique, de déposer les déchets radioactifs dans les vallées transversales du pli central de l’énorme massif sous-marin.
Selon les deux savants, une couche de huit centimètres suffirait déjà pour protéger les matières radioactives des nombreux facteurs perturbants possibles, tels que les courants. La flore et la faune sous-marines n’entreraient pas en contact avec les matières radioactives et le bassin atlantique oriental serait un lieu approprié et sûr de dépôt de déchets radioactifs. Ceux-ci pourraient reposer là, dans des récipients blindés, pendant des milliers d’années et devenir ainsi des substances inoffensives.
 
Trafic ferroviaire: sécurité d’abord
Le contrôle linéaire de la marche des trains assure une surveillance constante et un respect permanent des vitesses maximales autorisées. Posé entre les rails, un câble de conduite permet l’échange d’un nombre pratiquement illimité d’informations, ainsi qu’une liaison téléphonique permanente entre la gare et le conducteur de locomotive. Ce système, mis au point dans une large mesure par Brown Boveri, est sur le point d’être mis en service. A titre d’essai, les CFF ont fait équiper de ce système de sécurité six locomotives Re 4/4II ainsi qu’une rame automotrice RABDe 8/16.