Abonnements
zur Bereicherung
24 April 2015 | La Revue POLYTECHNIQUE

Rétrospective (4/2015)- La Revue en 1945

Où en est la télévision?... son avènement chez-nous!
Le problème de la télévision est-il résolu ? On sait qu’en Angleterre, aux U.S.A., en Allemagne et en U.R.S.S., des émetteurs de télévision fonctionnent presque quotidiennement, à titre définitif ou expérimental. Mais le plus souvent, la réception est collective, c’est-à-dire destinée, comme le cinéma, à des spectateurs réunis dans une salle ad hoc. En Allemagne, certains hôpitaux comportent une pièce spécialement réservée à cet usage et qui offre aux malades une distraction dont la nouveauté n’est pas le moindre attrait. Le laboratoire de haute fréquence de notre Ecole polytechnique fédérale a étudié le problème sous toutes ses faces et les résultats obtenus font bien augurer de l’avenir.
Mais peut-on conclure de ces quelques considérations que sitôt la guerre terminée, la télévision fera son apparition en Suisse ? D’aucuns affirment qu’elle évincera prochainement et rapidement la radiodiffusion telle qu’elle est organisée aujourd’hui. Des auditeurs prétendent même que l’acquisition de nouveaux postes de radio n’a plus sa raison d’être, étant donné que bientôt, seuls les aveugles s’y intéresseront encore !
Or ce raisonnement est prématuré. Nos postes récepteurs conserveront longtemps leur valeur. En effet, la télévision exige des ondes ultracourtes. Et leur portée ne dépasse guère 100 km, peut-être 150 km dans des conditions exceptionnelles.
 
L’inventeur des logarithmes
Il n’y a pas que les mathématiciens de profession qui sachent ce que sont les logarithmes, mais qui donc ne se souvient, pour avoir fréquenté quelque école secondaire, du coup de tonnerre que l’oubli chez vous de votre table de logs ne manquait pas d’entraîner dans la classe de  maths !? Or les encyclopédies et les aide-mémoire citent un lord écossais comme inventeur de ce merveilleux système qui nous ramène les multiplications à de simples additions et les divisions à des soustractions.
 
La stabilisation des changes
Depuis un certain nombre de mois les événements se succèdent à une cadence telle qu’on ne leur accorde pas toujours l’attention méritée. C’est pourquoi on lira avec intérêt l’étude consacrée à la conférence de Bretton-Wood par la «Revue Economique Franco-Suisse» éditée par la Chambre de commerce suisse en France (janvier-février 1945). Les propositions faites à cette occasion visent entre autres à créer un fond international de stabilisation des changes et une banque internationale d’investissement. En permettant d’assurer le démarrage de l’économie dans l’après-guerre par une neutralisation des déséquilibres accidentels et locaux, la première institution remplirait un rôle non moins important que la seconde, dont le but est de financer la reconstruction.