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25 April 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE

Rétrospective (4/2019) – La Revue en 1939

L’importance du bois dans l’économie de guerre
Tandis qu’au cours des dernières années, l’utilisation du bois, qui est une des richesses nationales de notre pays, soulevait en général peu d’intérêt, les circonstances actuelles viennent donner à ce problème une importance toute spéciale. En effet, qu’il s’agisse des moyens de chauffage, des méthodes de construction ou du problème des carburants, les difficultés d’importation sont venues modifier profondément nos conditions d’approvisionnement. C’est ainsi que toute l’économie forestière suisse a devant elles des tâches dont la solution ne peut pas intervenir d’un jour à l’autre, mais qui permettent de penser que notre pays va pouvoir dorénavant utiliser en plein les possibilités d’exploitation que lui offrent ses nombreuses forêts.
Deux domaines particuliers doivent retenir l’attention des milieux intéressés, à savoir la fabrication du charbon de bois et l’utilisation du bois comme carburant. Tandis que d’une part les instances qui se préoccupent de trouver un succédané à la benzine multiplient leurs études de solutions adéquates au plus grand nombre possible de véhicules à moteur, les tanneries suisses se disposent de leur côté à couvrir leurs besoins en écorce de pin sur le marché intérieur.
 
Quelques améliorations apportées au réseau routier
Les Etats voisins de la Suisse ont fourni de très gros efforts en vue de moderniser leur réseau routier. En 1933, lors de l’arrivée au pouvoir du national-socialisme, le réseau routier allemand, composé en majorité de chaussées étroites aux revêtements disparates, se trouvait notoirement insuffisant pour satisfaire aux exigences d’une locomotion routière vraiment moderne. Il faut attribuer notamment à cette situation la diffusion – relativement minime – de l’automobile en Allemagne, à cette époque, par rapport à l’Angleterre et à la France.
Le 23 septembre 1933, le chancelier Hitler inaugurait le premier chantier du nouveau réseau des autostrades qui devait s’étendre sur 7000 km et nécessiter une dépense de 4 milliards de marks. Ce réseau constituait, en effet, l’une des pièces maîtresses de son vaste programme et fournissait un moyen de lutter contre le chômage.
 
La plus puissante locomotive du monde
Cette formidable locomotive, que l’on peut visiter à l’Exposition Nationale Suisse, développe 12’000 CV, pèse en ordre de marche 232 tonnes et a une longueur de 34 m. Elle est l’oeuvre de la Fabrique de Locomotives de Winterthour et des ateliers d’OErlikon. Destinée à la ligne du Gothard, elle atteint une vitesse de 110 km/h et pourra remorquer des trains pesant 770 tonnes à la vitesse de 75 km/h sur les fortes rampes du Gothard. Elle est munie du frein OErlikon à récupération d’énergie (en freinant, on renvoie de l’énergie électrique au réseau). Elle possède 16 moteurs et 8 essieux moteurs. Ajoutons en outre que sa forme, spécialement étudiée, est aérodynamique.