25 Juli 2014 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (6-7/2014) – La Revue en 1954
L’espéranto devant l’Unesco
Une circulaire envoyée à La Revue Polytechnique attire notre attention sur le fait que, sur la proposition de la délégation suisse, la Conférence générale de l’Unesco a décidé de mettre à son ordre du jour la pétition en faveur de l’enseignement de l’espéranto comme langue auxiliaire internationale pour faciliter les voyages, les rencontres et la correspondance entre les peuples. Cette pétition porte 895’432 signatures individuelles et celles de 492 associations groupant 15’454’780 membres. L’Unesco a chargé son directeur de faire une enquête sur la diffusion de l’espéranto dans le monde et de présenter un rapport à la prochaine conférence de l’Unesco qui décidera quelle suite donner à la pétition.
Triple anniversaire chez Castolin S.A.
Le 10 avril, Castolin fêtait dignement les 80 ans de son fondateur, M. J.-P. Wassermann qui, le 9 avril, avait atteint cet âge vénérable, en pleine possession de tous ses moyens et toujours à la tête de son entreprise, le jubilé de sa maison, fondée il y a 50 ans, et enfin, fête plus intime, ses noces d’or.
A la fin du siècle passé, le jubilaire fut collaborateur du Dr H. Goldschmidt, inventeur du procédé alumino-thermique. Il prévit alors les possibilités des nouvelles techniques qui naissent et leur consacra sa vie. Il fut le premier à observer et à étudier le phénomène d’alliage de surface qui est à l’origine des procédés de soudure Castolin.
Le plus grand four solaire du monde
Que l’humanité vive aujourd’hui sous le signe de l’énergie, les travaux des savants sont là pour le prouver ! Les gisements de charbon s’amenuisent et ce ne sont partout que recherches fiévreuses en vue de capter de nouvelles sources énergétiques. Usines éoliennes, centrales marémotrices et maréthermiques, désintégration de la matière, font l’objet d’études approfondies. Et l’on annonce qu’en France, on vient de mettre en service le plus grand four solaire du monde.
Reprenant la vieille légende d’Archimède qui, le premier, avait utilisé la concentration des rayons solaires pour incendier devant Syracuse les vaisseaux de Marcellus, des savants français ont installé dans les Pyrénées orientales, à 1600 mètres d’altitude, un four gigantesque alimenté par les rayons du soleil. Si les dispositifs accessoires n’ont pas encore, à notre connaissance, été divulgués, on sait cependant que ce four est constitué par un orienteur, un miroir parabolique de 80 mètres carrés et un foyer. L’ensemble, de dimensions inconnues à ce jour, permettrait d’obtenir une température de 3500 degrés centigrades. La chaleur dégagée serait donc assimilable à celle de l’arc électrique, mais avec l’avantage d’être débarrassée des gaz émis par le charbon des électrodes.
S’agit-il d’une expérience sans lendemain ou, au contraire, se trouve-t-on en présence de nouvelles possibilités illimitées ?