30 Oktober 2012 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (8/2012) – La Revue en 1952
Le cinéma parlant du début du siècle
(…) le chroniqueur avouait cependant qu’un complément essentiel restait à l’ordre du jour: «Celui du cinématographe parlant, alliance du phonographe et de l’appareil de projection».
(…) on essaya plusieurs procédés dont le plus simple (…) l’acteur jouait deux fois son rôle, la première fois devant le phonographe, la seconde fois devant la caméra. (…) ce système ne donna jamais de bons résultats, l’acteur étant incapable de jouer son rôle deux fois de suite exactement de la même manière.
Pour obtenir une synchronisation parfaite, il a fallu attendre la découverte de la libération des électrons dans la lampe amplificatrice qui, avec la cellule photo-électrique et la bande sonore, nous permet aujourd’hui d’assister dans les salles obscures à des scènes parfois criantes de vérité.
L’électricité et les abeilles
Si l’apiculture sort un jour du domaine de l’empirisme, c’est à la Belgique qu’on le devra. Des expériences scientifiques qui y ont été exécutées ont permis de constater que, pendant l’hiver, les abeilles produisent elles-mêmes les calories voulues pour le maintien d’une température constante dans leur ruche. Mais ce travail supplémentaire a lieu au détriment de la production de miel. De là, à expérimenter le chauffage électrique, il n’y avait qu’un pas. Ces essais sont en cours et l’on cherche notamment à déterminer si c’est le plancher, le plafond ou les parois de la ruche qui doivent dégager de la chaleur. Un régulateur automatique pour l’obtention d’une température intérieure invariable, indépendante de la température extérieure, est également prévu. Les apiculteurs belges s’intéressent vivement à cette innovation qui, si elle est concluante, leur vaudrait un complément de gain appréciable.
Le caoutchouc… conducteur d’électricité
Tandis que le caoutchouc, grâce à son remarquable pouvoir isolant, a rendu et rend encore tant de services à l’industrie de l’électricité, il peut sembler paradoxal d’essayer de l’assimiler à un vulgaire fil métallique en cherchant à lui enlever cette précieuse qualité. C’est pourtant ce que l’une des plus grandes fabriques américaines de pneus est parvenue à réaliser. Le fait même que le caoutchouc est isolant peut, en effet, présenter un inconvénient: en cas de frottement ininterrompu sur une surface qui s’y prête et sous certaines conditions atmosphériques, il fait office de condensateur et se charge d’électricité statique. Or, toute charge d’électricité risque de provoquer des étincelles et pour certaines applications, bandages de roues d’automobiles et d’avions, par exemple, ces étincelles peuvent offrir quelque danger. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les chimistes s’attaquaient à ce problème, mais jusqu’ici on n’avait obtenu la conductibilité du caoutchouc qu’au détriment de propriétés mécaniques qu’il importe de conserver intactes. La question est donc maintenant résolue.