21 August 2018 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (8/2018) – La Revue en 1958
L’Atomium de l’Exposition Universelle de Bruxelles
L’Atomium est né en 1954, quand les organisateurs de l’Exposition de Bruxelles 1958 posèrent le problème de trouver pour cette première exposition universelle d’après-guerre, une construction ayant valeur de symbole. Paris a vu en 1889 l’érection de la Tour Eiffel, qui est restée jusqu’à ce jour un symbole de son époque et qui, en particulier, avait rendu conscient le monde de l’empreinte que l’acier avait commencé à donner à la civilisation humaine.
Cette construction audacieuse représente un cristal élémentaire du système cubique centré, agrandi 150 milliards de fois. Les neuf atomes qui le composent sont représentés par des sphères de 18 m de diamètre. La physique nucléaire se représente un cristal composé de ses atomes liés dans un ordre déterminé par des phénomènes énergétiques. Les champs de forces liant les atomes sont représentés par des tubes de connexion de 3 m et 3,30 m de diamètre qui constituent la construction portante dans l’espace.
28e Salon International de l’Automobile de Genève
La cité du bout du lac, qui n’est pas peu fière, depuis que le monde l’appelle Ville internationale, ne pouvait s’empêcher, cependant, de songer avec nostalgie aux larges artères dont sont généralement pourvues les principales capitales du monde. Genève ne savait comment faire pour oublier ses étroites «Rues Basses» et ce n’est pas sans fierté qu’elle présente aux visiteurs les deux principales voies d’accès au salon qui ont été élargies de plusieurs mètres, l’avenue Henri-Dunant et l’avenue du Mail.
Aujourd’hui, jour d’ouverture, le Confédéré ou l’étranger est pressé de visiter les merveilles mécaniques que renferme le Palais des Expositions. Celui-ci empiète chaque année un peu plus sur l’emplacement des anciennes casernes. On y a construit une nouvelle halle de bois de 3450 m2. Le Salon 58 occupe une superficie de 50’000 m2 environ. La surface occupée par les stands est de 31’811 m2 avec 992 exposants, ce qui en fait le plus grand salon européen.
Réacteurs à plasma pour production directe d’électricité
Les laboratoires de l’université de Californie et de Los Alamos viennent de publier les résultats d’une série de recherches pour la production de courant électrique directement à partir de l’énergie libérée par la fission. Le principe de ce réacteur d’un nouveau type est basé sur l’interaction d’uranium 235 ionisé avec un champ magnétique. Les réactions ont lieu dans une atmosphère portée à la température de 6200 °C. A cette température, l’uranium 235 est gazeux (plasma) et les molécules sont ionisées.
Jusqu’à maintenant, la production de courant est extrêmement faible, mais il semble possible d’améliorer le rendement de ce réacteur à plasma et peut-être de l’utiliser dans quelques années comme source industrielle d’énergie.