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25 September 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE

Rétrospective (9/2019) – La Revue en 1979

Le retour des réverbères à gaz
Certains de nos lecteurs se souviennent peut-être encore des sympathiques allumeurs qui, la nuit tombante, allumaient l’un après l’autre, à l’aide d’une longue perche, les réverbères des rues de nos cités. Avec le succès croissant de l’électricité pour l’éclairage, on a cru cette époque définitivement révolue. On tient donc à sauvegarder, au moins à certains quartiers, leur cachet d’antan. Et c’est pourquoi, pour le plus grand plaisir des promeneurs, un nombre croissant de rues anciennes sont à nouveau éclairées au moyen de réverbères à gaz. En Suisse, par exemple, Coire, Soleure, Winterthour et Zurich ont donné le ton. Près de deux cent réverbères y ont déjà été dénombrés et, dans le canton de Genève, on parle de remettre en fonction de vieilles lanternes à gaz à Carouge et à Chêne- Bourg. Les lanternes à gaz modernes ont en général quatre manchons, allumés à partir d’une veilleuse permanente.
 
Recherches sur l’énergie géothermique
M. Tony Batchelor, de l’Ecole des Mines de Camborne, au coeur de l’industrie minière de l’étain de la Cornouailles, en Angleterre, a probablement découvert une solution à l’exploitation à grande échelle de l’énergie géothermique. Il a mis au point une technique pour fracturer les durs blocs de granit, comme ceux qui se trouvent làbas. Cette technique de fissurer les roches fut découverte alors qu’il travaillait à quelque chose de complètement différent, l’extraction de métal de minerais de basse qualité selon la méthode de lixiviation. En faisant exploser une petite charge, d’une puissance calculée avec précision, il est possible de provoquer des petites fissures, celles-ci peuvent être allongées en obturant le haut du trou de sonde, en envoyant par pompage de l’eau ou un autre liquide, renfermant éventuellement des polymères lubrifiants sous une pression élevée. En raison de l’épuisement des combustibles conventionnels, l’intérêt pour cette source d’énergie facilement disponible, non polluante et pratiquement inépuisable, se portera vraisemblablement aussi sur d’autres régions.
 
Redoux après 1990
 La température moyenne des calottes glaciaires en Arctique et en Antarctique montera d’un degré centigrade et pourrait même dépasser ce chiffre d’ici à la fin du siècle, estime Oleg Drozdov, de l’observatoire géophysique principal «Voeikov», à Léningrad. Il en résultera un affaiblissement des cyclones et le renforcement des vents méridionaux, ce qui provoquera une modification du régime des précipitations. Les climatologues mettent en garde contre une possibilité de sécheresses dans d’importantes régions agricoles. Néanmoins, ils estiment que les rythmes actuels de développement des méthodes agrotechniques permettront de pallier aux conséquences néfastes de cette restructuration climatique.