20 Juni 2018 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Tétraplégiques et ordinateurs s’entraînent pour une compétition
Les interfaces cerveau-machine (BCI, brain-computer interfaces) sont considérées comme des moyens potentiels de redonner le contrôle de leur environnement aux individus atteints d’un handicap physique sévère. Elles utilisent l’activité électrique du cerveau pour contrôler un dispositif externe. Leur usage s’est multiplié chez des gens atteints de graves handicaps moteur. Elles constituent un outil pour communiquer (en contrôlant un clavier), se mouvoir (en pilotant une chaise électrique) et vaquer à des activités quotidiennes (par le contrôle d’un bras mécanique ou d’autres dispositifs robotiques).
Toutefois, mettre en place une telle interface n’est pas anodin. Dans ce cadre, un groupe de chercheurs de l’EPFL (Campus Biotech, site de Genève) dirigé par José del R. Millán de la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur, suggère que le fait de laisser les humains s’adapter aux machines améliore les performances sur une interface cerveau-ordinateur.
Les scientifiques ont entraîné deux sujets tétraplégiques en vue de leur participation à la Cybathlon BCI Race, une compétition internationale durant laquelle les concurrents contrôlent un avatar sur écran au moyen d’interfaces cerveau-machine. Les résultats suggèrent que lorsque l’on permet à l’humain et à la machine d’apprendre, on obtient les améliorations les plus significatives.