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25 Oktober 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE

Une bactérie dévoile le creuset de son activité métallurgique

Un consortium international dirigé par des chercheurs du CEA, en collaboration avec le CNRS, vient de caractériser la structure et la fonction d’une protéine impliquée dans la production de nano-aimants de magnétite chez les bactéries dites magnétotactiques. Cette protéine, MamP, est au cœur de l’activité métallurgique de la bactérie. C’est elle qui confère à la magnétite ses propriétés d’aimant. Il s’agit là d’une avancée importante dans la compréhension de ces bactéries et des processus de biominéralisation de la magnétite. Elle devrait permettre d’élargir le champ des applications biotechnologiques de ces nano-aimants, notamment en imagerie médicale et en dépollution des eaux.
Cette étude fondamentale lève le voile sur une partie du processus de biominéralisation du fer et de la synthèse de nano-aimants chez une bactérie magnétotactique. Les applications potentielles de ces nano-aimants sont très prometteuses. Ils pourraient être exploités comme agent de contraste en IRM (imagerie par résonnance magnétique), par exemple. Une autre application possible est la dépollution. En effet, équipées d’une enzyme qui dégrade des agents polluants, les bactéries magnétotactiques pourraient servir à traiter des effluents et être ensuite facilement récupérées par aimantation.