Des drones suisses pour la surveillance maritime

Basée à Ramonville-Saint-Agne, non loin de Toulouse, la société française Collecte Localisation Satellites (CLS), spécialisée dans la fourniture de solutions d’observation et de surveillance de la Terre, a annoncé au mois de décembre dernier, avoir utilisé, à titre expérimental, un drone de l’entreprise helvétique SwissDrones Operating AG, dont le siège social est situé à Zurich, pour des missions de surveillance et de sécurité maritimes. Ces essais avaient pour but de valider l’emploi de drones pour des missions de ce type, en complément des dispositifs aériens et satellitaires existants.

Le drone VTOL SDO 50 V2 de la société SwissDrones Operating AG a été utilisé avec succès pour des missions de surveillance maritime. © SWISSDRONES

En situation réelle, en haute mer

Les essais ont été organisés sous la supervision de la Marine nationale française, ainsi que de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Les vols ont eu lieu en haute mer, à partir du remorqueur BSAD Argonaut. Basé au port militaire de la base navale de Cherbourg et affrété par la Marine nationale, ce navire de ravitaillement extracôtier (offshore) accomplit, outre des tâches logistiques de transport de matériel et de personnel, des missions de secours en mer, de remorquage, ainsi que de lutte antipollution. Également équipé pour combattre les incendies, il comprend un équipage de trente personnes.

Pour ces missions expérimentales, l’entreprise suisse a engagé un drone VTOL (Vertical Take Off and Landing) SDO 50 V2, équipé pour l’observation et la cartographie. Cet hélicoptère monomoteur sans pilote, capable de voler par mauvais temps, de jour comme de nuit, pèse 150 kg au décollage, dispose d’une auto - nomie de 150 minutes et peut emporter une charge utile de 50 kg. Manoeuvré par deux opérateurs, il n’exige que 15 minutes de préparation avant chaque course. Un système de navigation intégré permet des procédures de décollage et d’atterrissage autonomes. Ses itinéraires sont préprogrammés.

Un atout pour la surveillance maritime

La nature et le lieu des missions confiées au drone, qui n’ont pas été précisés, ont vraisemblablement concerné la surveillance de la pollution, de la contrebande, de la pêche illégale ou encore de la piraterie. Ces essais ont été jugés concluants, autant par les responsables français que suisses. « Les drones améliorent l’observation maritime en apportant des informations supplémentaires. Ils rendent les opérations plus sûres pour les autorités côtières, dans des conditions parfois dangereuses. Les drones sont un atout dans la surveillance globale », a souligné Ulrich Amberg, le PDG de SwissDrones Operating AG.

« Avec ce nouveau drone, nous complétons notre arsenal de sécurité en mer. Nous sommes très heureux de collaborer avec SwissDrones », a affirmé, pour sa part, Nadia Maaref, directrice de la sécurité maritime chez CLS, une filiale du Centre national d’études spatiales (CNES) et de la Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP). Cette entreprise, qui emploie 900 collaborateurs dans le monde entier, fournit notamment des services satel - litaires basés sur la localisation et la collecte de données environnementales. Chaque mois, elle. traite les données de quelque 100 000 balises et de près de 400 satellites.

Au large de Malte

La société SwissDrones Operating AG n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine de la surveillance maritime. Au mois d’octobre dernier, ce fabricant suisse de drones a procédé à des vols expérimentaux à longue portée au large de Malte, afin de tester ses appareils. « Nous avons été impressionnés par l’ingénierie et les performances de ces drones », a souligné Charles Pace, directeur de l’aviation civile (Transport Malta - Civil Aviation Directorate) du petit État insulaire.

SwissDrones Operating AG
CH-8041 Zurich
Tél. +41 (0)81 785 20 10
www.swissdrones.com