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18 juin 2021 | Sécurité Environnement 03/2021 | En bref

Deux micro-forêts « Miyawaki » à Genève

À la fin du mois de mai, la ville de Genève a annoncé son intention de créer deux micro-forêts urbaines, selon la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki. La première sera plantée dans la zone industrielle des Charmilles (ZIC), la seconde sur une butte proche de la rue Ferdinand-Hodler. Ces deux mini-forêts, les premières de ce type en Suisse, occuperont, au total, une surface de 400 m². En cas de succès de ce projet pilote, la ville prévoit la création d’autres microforêts urbaines, selon la même méthode.

La « méthode Miyawaki » consiste à créer une forêt primaire très dense, telle qu’elle existait lors de la dernière période glacière, avec des essences indigènes, différentes selon les régions. Les forêts, plantées selon le procédé mis au point par le botaniste nippon, sont jusqu’à trente fois plus denses qu’une plantation d’arbres classique, et cent fois plus riches en biodiversité.

Elles se développent plus vite, grâce à l’interaction entre les plantes, ainsi qu’aux synergies qu’elles développent entre elles. Après trois ans d’entretien, elles n’exigent aucune maintenance, se développent sans intervention humaine, et entretiennent une riche biodiversité. Les deux micro-forêts genevoises seront réalisées, à partir de l’automne prochain, avec le concours de Joëlle Martinoya, fondatrice de l’entreprise genevoise Forêt B, récemment formée à cette méthode. « Pour augmenter rapidement et efficacement la proportion de surfaces végétalisées sur le territoire de la ville, qui est le plus dense de Suisse, il est primordial d’explorer toutes les pistes innovantes qui s’offrent à nous », a expliqué Alfonso Gomez, conseiller administratif de Genève en charge des finances, de l’environnement et du logement.

Botaniste et expert en écologie végétale, Akira Miyawaki est aujourd’hui âgé de 93 ans. Plus de deux-mille forêts de toutes tailles ont déjà été créées à travers le monde, selon sa méthode. Ses recherches ont été récompensées, en 2006, par le prix Planète bleue de la fondation nippone Asahi Glass.