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24 janvier 2020 | Sécurité Environnement | Éditorial

Édito (1/2020)

Là où l’espoir du lendemain se construit !
Le bilan environnemental de l’année 2019 peut à priori inciter au découragement : les émissions de CO2 issues des activités humaines se sont encore accrues ; un nombre incommensurable d’hectares de forêts ont été réduites en cendres, en Amérique du Sud, en Afrique équatoriale, en Australie ou dans le Grand Nord canadien ; l’Indonésie, à elle seule, a déboisé 1,5 million d’hectares de forêts primaires pour produire encore plus d’huile de palme ; les mers et les océans s’acidifient, perdent leur oxygène et continuent à faire office de poubelle, singulièrement à nos déchets plastiques, alors que la contamination des sols par les produits phytosanitaires prête toujours à polémique, autour des priorités d’une agriculture qui est sensée nous nourrir en suffisance, mais aussi en toute sécurité.
Au terme de deux semaines de négociations laborieuses à Madrid, en décembre, la COP25 a, de surcroît, bouclé ses travaux dans la confusion, sans même parvenir à un accord sur les règles des marchés carbone internationaux, conformément aux engagements de l’Accord de Paris de 2015. La conférence sur le climat fut même l’occasion, pour quelques responsables politiques, d’afficher leur scepticisme sur la réalité des bouleversements climatiques, malgré leurs conséquences, parfois désastreuses, de plus en plus manifestes.
Dans ce contexte déconcertant, les lumières de l’actualité ou le regard des opinions publiques se portent spontanément, la plupart du temps, sur les rapports alarmants de la communauté scientifique ou sur les manifestations d’impatience, souvent de colère, de celles et ceux qui, dans la rue ou sur la place publique, appellent à des solutions contraignantes, voire radicales.
Sans jamais négliger les constats préoccupants, si nécessaires, des scientifiques qui mesurent les dégâts infligés à l’environnement ; sans avoir à juger les actions ou déclarations des politiques ou des militants, nous avons, pour notre part, choisi, à chaque occasion, de braquer nos projecteurs là où, peut-être, l’espoir du lendemain se construit, loin du tohu-bohu ambiant : instituts technologiques, centres de recherche, entreprises en démarrage, sociétés innovantes, expositions prospectives, etc. Là où s’écrit, selon nous, un chapitre essentiel de la révolution environnementale ; là où se travaillent les solutions les plus novatrices pour recycler nos déchets, enforcir les énergies renouvelables, protéger l’eau, le sol, l’air et sauvegarder le vivant.
Dans ces domaines, comme dans d’autres - ceux notamment qui, plus prosaïquement touchent à notre sécurité individuelle ou collective -, la Suisse est à la pointe. Dans nos universités, nos écoles polytechniques, nos hautes écoles spécialisées, nos instituts de recherches, dans nombre de nos entreprises, petites ou grandes, des équipes cherchent et trouvent les procédés les plus avant-gardistes, les plus appropriés.
Exposer ces recherches, comme ces réussites, à la vue de nos lectrices et de nos lecteurs, est notre tâche la plus captivante.
Elle restaure notre optimisme !
 
Par Georges Pop