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25 janvier 2017 | Sécurité Environnement | Éditorial

Éditorial (1/2017)

La gestion environnementale, cette mal-aimée
Dans nos entreprises, ce n’est pas un mystère: la gestion environnementale constitue rarement un sujet préoccupant. Si quelques incitations existent bel et bien en Suisse, les règlements la concernant sont plutôt vagues. Il y a la LPE (Loi fédérale sur la protection de l’environnement), mais elle est rédigée en termes généraux et concerne avant tout des macro-phénomènes tels, par exemple, la pollution atmosphérique ou celle des cours d’eau et des sols, le bruit, le risque de dissémination de substances toxiques, sans oublier la question des OGM.
En nombre croissant, plusieurs PME suisses prennent toutefois conscience de leur responsabilité, optant pour un système de gestion environnementale conforme aux normes de la série ISO 14000. La norme ISO 14001:2015 (dernière en date) et ses normes connexes comme, par exemple, l’ISO 14006:2011, se concentrent sur les systèmes de gestion environnementale, alors qu’un groupe de normes additionnelles traite d’aspects particuliers tels que l’audit, la communication, l’étiquetage et l’analyse du cycle de vie des produits, sans omettre les enjeux environnementaux.
Cette démarche, loin générer une entrave bureaucratique supplémentaire, renforce la confiance des clients de l’entreprise, constituant en outre un bon complément à la norme de gestion de la qualité ISO 9001, notamment sa version 2015 *. A ce jour, plus de 300’000 certifications ISO 14001 ont été délivrées dans 171 pays. La nouvelle version accorde une importance accrue à la gestion de l’environnement dès le processus de planification stratégique de l’entreprise. Le rôle de la direction est renforcé et une nouvelle notion, celle de l’amélioration de la performance environnementale, est ajoutée. Il y est aussi question de cycle de vie des produits et de politique de communication. En outre, la norme est structurée identiquement aux autres normes de systèmes de gestion, dont on retrouve la même terminologie. Cette unification syntaxique est particulièrement appréciée des organismes qui optent pour la mise en œuvre d’un système de gestion unique, permettant de satisfaire simultanément aux exigences de deux ou plusieurs normes de systèmes de gestion.
J’ai récemment découvert une intéressante notice issue d’un organisme belge intitulé «Cellule environnementale de l’Union wallonne des entreprises», qui décrit avec précision les étapes de l’organisation d’un système de gestion environnementale. Le site: www.environnement-entreprise.be
 

* Cf. La Revue Polytechnique N° 3 de mars 2016, pages 30 à 33.

 
Par Edouard Huguelet