Des abonnements
pour l'enrichissement
26 septembre 2016 | Sécurité Environnement | Éditorial

Éditorial (3/2016)

Énergie électrique: l’horizon 2035
Certes le document ne date pas d’hier, mais il conserve néanmoins toute sa valeur. Il a été édité en 2012 par «Alliance-Environnement», qui est un groupement informel de quatre organisations, à savoir: Greenpeace, Pro Natura, le WWF et l’ATE. Il s’agit d’un rapport intitulé «Énergie 2035» ayant pour sous-titre: «100 % indigène, renouvelable, efficient». Le pdf de ce rapport est accessible sous www.umweltallianz.ch/fr/nos-themes/energie-2035.
       Selon ce document, si tous (marché, monde politique et individus) tirent à la même corde, notre approvisionnement en énergie électrique sera non seulement assuré à l’horizon 2035, mais entièrement endogène et issu d’énergies renouvelables. Il faut préciser que notre pays possède une bonne longueur d’avance, avec une production d’électricité d’origine hydraulique, donc une source d’énergie renouvelable qui couvre grosso modo 55 % de nos besoins, ce pourcentage exceptionnel sur le plan mondial pouvant d’ailleurs être encore amélioré grâce à de nouveaux équipements de pompage-turbinage, mettant à contribution nos nombreux lacs alpins.
       D’une part les mesures d’efficience électrique imputables au rendement sans cesse amélioré des appareils électriques et, d’autre part, la volonté de promouvoir les sources d’énergie renouvelables d’origine solaire, géothermique et éolienne, devraient permettre à l’horizon 2035, de passer le cap de la production d’énergie électrique indigène et renouvelable sans utilisation de combustibles fossiles et en se passant du nucléaire. Déjà en ce qui concerne l’efficacité énergétique, l’affaire est prise au sérieux, à témoin la campagne appelée «eco2friendly» qui regroupe actuellement 32 entreprises partenaires et 800 électriciens, architectes et planificateurs.
       La voie vers une souveraineté électrique se passant de la voie nucléaire et de sources d’énergies fossiles apportera, outre l’élimination de l’impact négatif sur l’environnement et la sécurité, des avantages importants pour l’industrie, cette reconversion étant source d’emploi. Les ingénieurs, chercheurs et professionnels de nombreuses branches économiques sont concernés et pas seulement les milieux traditionnels de protection de la nature!
       Juste pour terminer, une petite comparaison: l’Allemagne, pays beaucoup moins gâté que la Suisse en matière de sites propices à l’hydro-électricité, a installé en un seul mois, en l’occurrence décembre 2011, autant de panneaux solaires que le Conseil fédéral en prévoit en Suisse d’ici 2035! 
 
Par Edouard Huguelet