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21 octobre 2021 | Sécurité Environnement | Environnement

En 2020, la Suva a amélioré son bilan écologique d’environ 14 % par rapport à l’année précédente

Le développement durable est l’une des priorités de la Suva. La Direction a désormais ancré ce thème dans la stratégie globale à l’échelle opérationnelle et s’est fixé de nouveaux objectifs climatiques à l’horizon 2030. Le bilan écologique de l’année 2020 montre une baisse sensible des émissions de gaz à effet de serre d’environ 14 % par rapport à 2019. En matière de neutralité carbone, la Suva est en bonne voie.

Afin d’acter le caractère obligatoire des objectifs de durabilité à l’horizon 2030, la Direction de la Suva a décidé d’ancrer le thème du développement durable (environnement, question sociale et gestion des affaires), et donc les émissions de gaz à effet de serre (GES), comme objectif stratégique à l’échelle opérationnelle. À ce propos, Christian Marfurt, responsable du service durabilité, déclare: «La Direction considère la durabilité dans tous les domaines comme une véritable obligation. Elle ne doit plus reposer uniquement sur les bonnes volontés.»

60 % d’émissions de CO2 en moins d’ici 2030

La Suva a défini une trajectoire de réduction du CO2 jusqu’en 2050 avec pour objectif effectif «zéro émission nette» de gaz à effet de serre et non une simple compensation des émissions. Selon cette trajectoire,

  • les émissions de GES doivent être réduites de 60 % d’ici 2030, à 3600 en tonnes équivalent CO2 (année de référence: 2014). (État en 2020: 5430 en tonnes équivalent CO2)

Ces objectifs sont basés sur l’Accord de Paris, ratifié par la Suisse en 2017, et sur la Stratégie pour le développement durable 2030 (SDD 2030) adoptée par la Confédération en juin 2021.

Bilan écologique 2020

L’analyse des données environnementales 2020 – données collectées chaque année pour l’ensemble des sites d’exploitation de la Suva – montre que les émissions de gaz à effet de serre ont pu être réduites de 14 % environ. Au total, la Suva a diminué son empreinte carbone de 39 % depuis le début de l’année de référence, 2014. En matière de neutralité carbone, elle est donc en bonne voie sur ses différents sites d’exploitation. Si l’on considère la répartition par domaine, le tableau est le suivant:

  • Déplacements professionnels: au siège et au sein des 18 sites des agences et des deux cliniques, les émissions de GES ont pu être réduites de 24 %, ce qui correspond à une économie de 2 799 000 km.
  • Consommation de papier: réduction de 26 % en tonnes équivalent CO2, soit 85 tonnes de papier en moins.
  • Consommation électrique: ce poste enregistre une baisse de 67 % en tonnes équivalent CO2 qui s’explique par le recours à de nouvelles sources de production d’électricité. En mégawattheures, la consommation de courant absolue n’a toutefois diminué que de 6 % environ (–883 MWh).
  • Chauffage: les dépenses de chauffage sont en baisse de 1 % en tonnes équivalent CO2 par rapport à 2019. En mégawattheures, la baisse de consommation absolue atteint 10 % (–1432 MWh).

La baisse considérable enregistrée dans les secteurs des déplacements professionnels et de la consommation de papier s’explique notamment par la pandémie de coronavirus et l’obligation de télétravail qui en a découlé. Le travail à distance et les réunions virtuelles en télétravail ont entraîné une diminution des déplacements et de la consommation de papier. Le résultat est en revanche moins probant en ce qui concerne le chauffage et la consommation de courant. Bien que l’on constate une baisse de 67 % des émissions de gaz à effet de serre en lien avec la consommation électrique, celle-ci ne recule que de 6 % au total, contre 10 % pour le chauffage.

Du fait de l’absence des collaborateurs au bureau, la chaleur dégagée par les personnes et les équipements techniques a diminué (ordinateurs, imprimantes, etc.). Des pertes de chaleur supplémentaires ont été causées par l’aération régulière des locaux conformément aux mesures anti-Covid. Un résultat global que Christian Marfurt commente ainsi: «Nous avons fait un pas dans la bonne direction. La numérisation restera un facteur important dans notre démarche de neutralité carbone. Mais cela ne suffira pas: les déplacements professionnels et le chauffage restent les deux principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre.»

Les projets prévus suivants visent notamment à augmenter la part des énergies renouvelables aux postes chauffage, électricité et déplacements professionnels et à faire une utilisation plus efficace des énergies:

  • une nouvelle technique de production de chaleur au siège de la Rösslimatt à Lucerne (utilisation de l’eau du lac)
  • l’exploitation de l’énergie solaire sur nos toits pour produire de l’électricité
  • le passage à un parc 100 % électrique pour les voitures de fonction de la Suva

Autre engagement de la Suva: Exemplarité Énergie et Climat (EEC)

Depuis 2018, la Suva est membre de l’initiative «Exemplarité Énergie et Climat» (EEC) lancée par la Confédération. Exemplarité Énergie et Climat se mobilise en faveur d’une gestion raisonnable et durable des ressources naturelles. Ses membres s’engagent à agir de façon innovante et exemplaire dans le domaine de l’énergie. Outre la Suva, quatorze autres entreprises liées à la Confédération et aux cantons œuvrent actuellement à améliorer leur efficacité énergétique et leur durabilité. Dans le cadre de l’initiative EEC, la Suva s’est fixé avec les autres acteurs des objectifs énergétiques pour 2030 qui recoupent ses propres objectifs. Ils seront présentés demain, mardi 19 octobre 2021, à l’occasion de la manifestation de lancement de l’initiative EEC 2030 à Thoune.

A propos de la Suva

La Suva exerce son activité depuis 1918 et emploie près de 4370 personnes au siège de Lucerne, dans ses 18 agences réparties dans toute la Suisse et dans ses deux cliniques de réadaptation de Bellikon et de Sion. Entreprise indépendante de droit public générant un volume de primes d’environ 4,3 milliards de francs, elle assure près de 130 000 entreprises, soit 2 millions d’actifs, contre les conséquences des accidents et des maladies professionnelles. Les bénéficiaires de l’assurance chômage sont assurés automatiquement à la Suva. Depuis 2005, la Suva assume aussi la gestion de l’assurance militaire sur mandat de la Confédération. Les prestations de la Suva comprennent la prévention, l’assurance et la réadaptation. La Suva est financièrement autonome et ne perçoit pas de subventions. Ses excédents de recettes sont redistribués aux assurés sous forme de réductions de primes. Les partenaires sociaux – employeurs et salariés – de même que la Confédération sont représentés au sein du Conseil de la Suva.