Des abonnements
pour l'enrichissement
08 mars 2023 | Sécurité Environnement 06/2022 | En bref

Imaginer l’agriculture et l’alimentation de demain

L’Université de Neuchâtel (UNINE) et la Fondation Rurale Interjurassienne (FRI) annoncent un accord de partenariat pour la création d’un centre d’excellence chargé de plancher sur l’agriculture et l’alimentation du futur, dans un contexte de changement climatique. Intégré à l’Institut d’ethnologie de l’UNINE, cette nouvelle structure aura pour mission de dresser la liste des défis que le monde agricole va devoir relever pour parvenir à des pratiques durables et encore plus respectueuses de l’environnement.

Baptisée « Centre d’excellence et de compétence pour le développement de systèmes agroécologiques dans un contexte de changement climatique » (CEDD-Agro-Eco-Clim), cette nouvelle structure de recherche a été confiée à l’ethnologue Jérémie Forney, professeur à l’UNINE, auteur d’une thèse consacrée à l’évolution de la politique agricole, ainsi qu’aux stratégies d’adaptation de la population rurale. Il sera rejoint par deux assistants scientifiques dont les postes ont été mis au concours.

Selon Olivier Boillat, chargé de communication de la FRI, « ces recherches sont vitales pour notre agriculture. Il faut imaginer les cultures et l’alimentation du futur, assurer leur durabilité, préserver la fertilité des sols et garantir un revenu suffisant pour le monde rural, tout en offrant aux consommateurs des prix abordables ». Le travail des chercheurs fera l’objet d’une thèse de doctorat sur le thème « Agriculture et changement climatique dans le Jura suisse »

En une année, entre le mois septembre 2021 et la fin du mois d’août de cette année, 1455 km² de forêt ont été détruits en Amazonie brésilienne, selon les données du système de surveillance par satellite de l’Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE). La surface déboisée dans la partie brésilienne de la plus grande forêt tropicale du monde a ainsi progressé de 48 % par rapport à septembre 2021, constate le rapport de l’INPE Depuis le mois de janvier 2019, la déforestation annuelle moyenne en Amazonie brésilienne a augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente, le président Jair Bolsonaro, battu aux élections du mois d’octobre par son rival Luiz Inacio Lula da Silva, ayant favorisé l’exploitation minière, les cultures ainsi que l’élevage en Amazonie, aux dépens de la forêt. Selon un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la forêt a perdu plus de 100 millions d’hectares sur la planète au cours de ces vingt dernières années, au profit de l’exploitation du bois, des mines d’or ou de cuivre et pour créer des zones de pâturage ou pour développer des monocultures. Cette déforestation touche surtout l’Afrique subsaharienne, l’Amérique du Sud et centrale, ainsi que l’Asie du Sud-Est, où l’implantation massive des palmiers à huile est utilisée par l’industrie agroalimentaire ou comme biocarburant.