La police zurichoise sera équipée de caméras-piétons

Certains agents de la police municipale de Zurich vont désormais porter des caméras-piétons (bodycams). Le parlement de la cité des bords de la Limmat a donné son feu vert, le 27 mai dernier, à une expérience pilote d’une durée de six ans. Seul un nombre limité de policiers en service seront autorisés à en porter. Ils devront arborer un signe distinctif.

Les caméras portées par les policiers zurichois enregistreront des images en permanence, par séquences de deux minutes. Ces enregistrements seront effacées, au fur et à mesure, s’ils ne sont pas sauvegardés manuellement. Les images sauvegardées devront, quant à elles, être effacées après un délai de cent jours, si des poursuites pénales n’exigent pas leur utilisation. Les caméras pourront également être mises en marche à la demande des personnes contrôlées ou interpellées.

Les caméras ne seront pas dotées d’un logiciel de reconnaissance faciale. De plus, elles ne seront pas utilisées lors des opérations de maintien de l’ordre, en cas de débordements, notamment. Dans ces cas-là, la police dispose déjà de moyens d’enregistrement plus adaptés, a estimé la majorité du Parlement.

Notons que les policiers vaudois et lausannois portent des mini-caméras depuis 2019. Dans le canton de Vaud, cette expérience-pilote s’est avérée convaincante, selon un rapport d’évaluation de l’Université de Lausanne (UNIL), publié en janvier de cette année. Ce rapport constate que l’usage des caméras contribue à une désescalade de la violence, ainsi qu’à un apaisement de l’agressivité physique ou verbale.