La pose de panneaux solaires facilitée avec le nouveau cadastre solaire du Grand Genève
Disponible depuis 2020, le cadastre solaire du Grand Genève cartographie le potentiel de production solaire sur tout le territoire. Il fournit des données techniques sur les toitures pour la mise en place de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. Une nouvelle application Web permet désormais de simuler pour chaque bâtiment la part de production qui pourrait être autoconsommée.
À l’origine, le cadastre solaire a été développé sur le Canton de Genève avec le soutien de l'État de Genève (Office cantonal de l’énergie – OCEN) et des Services Industriels de Genève (SIG). Son extension sur le Grand Genève s’inscrit dans le cadre du projet G2-Solaire soutenu par le programme INTERREG V France-Suisse. Il est porté par la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (HEPIA) de la HES-SO Genève pour la partie suisse et l’Université Savoie Mont-Blanc (USMB) pour la partie française.
Le projet a été développé grâce à un riche partenariat franco-suisse que ce soit à travers les partenaires financiers: les cantons de Genève et de Vaud, le Pôle métropolitain du Genevois français, SIG, ENEDIS, Région de Nyon et les partenaires techniques: arx iT, INES, INNOVALES, CAUE-74, CETHIL.
L’objectif du projet G2-Solaire via le cadastre solaire est d’intensifier l’utilisation de l’énergie solaire sur le Grand Genève, de générer des activités économiques autour de la filière et de contribuer à atteindre les objectifs de transition énergétique. Le développement de cet outil constitue un support clé pour le déploiement du Plan directeur cantonal de l’énergie 2020-2030 en ce qui concerne l’énergie solaire.
Nouvelle application Web
Cette nouvelle version permet de simuler le potentiel d’autoconsommation du solaire photovoltaïque sur tous les bâtiments du Grand Genève. Au vu des menaces actuelles sur l’approvisionnement en électricité et de l’augmentation de son prix prévue dès 2023, il deviendra très avantageux pour les particuliers et les entreprises d’être moins dépendants du marché et d’autoconsommer le courant solaire produit.
L’application fournit des données techniques et économiques pour réaliser une préétude d’autoconsommation. Elle se base sur les données du potentiel solaire, de la consommation électrique estimée et des courbes de charge horaires liées au type de bâtiment. L’usager·ère peut ensuite fournir des détails sur sa consommation, selon ses différents usages électriques (pompe à chaleur, voiture électrique), permettant d’affiner le potentiel d’autoconsommation.
Comment consulter le cadastre solaire?
- À travers la nouvelle application Web, qui permet à chaque propriétaire de consulter les informations de potentiel solaire sur son toit.
- À travers la plateforme du SITG (Système d’information du territoire genevois) qui permet de cartographier les différentes informations du potentiel solaire et d’extraire la base de données pour réaliser une étude sur un secteur ou un portefeuille immobilier.
Perspectives
Si le projet G2-Solaire s’est officiellement terminé en mai 2022, la dynamique autour du cadastre solaire va se poursuivre de plusieurs manières:
- L’application Web va continuer à évoluer (intégration du solaire thermique, d’autres usages utiles comme la prise en compte des batteries, interrogation de bâtiments multiples, forum d’échanges entre usagers, etc) et le cadastre solaire sera périodiquement mis à jour. L’objectif est d’institutionnaliser et pérenniser à terme la plateforme.
- La Fondation de l’USMB, HEPIA et l’UNIGE ont mis sur pied la Chaire d’innovations transfrontalières sur l’efficience énergétique (CITEE), permettant de développer des projets de recherche et développement à la pointe dans le domaine.
- HEPIA avec le soutien de la HES-SO et de SIG (Fonds vitale) développe des solutions pour évaluer le potentiel solaire sur les façades des bâtiments et enrichir prochainement le cadastre des toitures avec les façades.
- Le cadastre solaire est en cours d’extension sur le reste du Canton de Vaud.
- HEPIA et l’USMB collaborent avec la NTNU (Norwegian University of Science and Technologie) à Trondheim pour des développer des solutions d’intégration du solaire dans les villes nordiques (projet HELIOS).