L’armée bannit les applications des messageries étrangères
L’information a été révélée par le Tages-Anzeiger au mois de janvier : à la fin de l’année dernière, pour des raisons de sécurité, l’État-major de l’Armée suisse a adressé un courriel aux commandants et chefs d’État-major leur demandant d’interdire, dans le cadre militaire, l’utilisation des applications mobiles de messagerie WhatsApp, Signal et Telegram. Désormais, seule l’application Threema, jugée plus sûre en matière de protection des données, sera autorisée au sein de l’Armée pour les communications professionnelles avec des téléphones mobiles.
L’application suisse Threema n’est en effet pas soumise au « Cloud Act », une loi amé - ricaine à laquelle l’application WhatsApp, notamment, est soumise. Entré en vigueur en 2018, ce texte permet aux autorités américaines d’accéder aux données stockées sur Internet. L’Armée a précisé qu’elle prendra à sa charge les coûts d’installation de l’application Threema dans sa version de base.
La direction de la société suisse Threema GmbH, dont le siège est à Pfäffikon, dans le canton de Schwytz, indique compter plus de huit millions d’utilisateurs, dont deux millions de comptes professionnels. Elle précise ne pas être financée par la publicité. Elle souligne également qu’elle ne collecte pas les données personnelles de ses utilisateurs. Ses clients n’ont pas besoin de donner leur numéro de téléphone ni leur adresse électronique pour ouvrir un compte, comme l’exigent les messageries concurrentes.