Le coût humain et financier des phénomènes extrêmes
Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), dont le siège est situé à Copenhague, ces quarante dernières années, sur le seul continent européen, les phénomènes météoro - logiques extrêmes consécutifs au dérèglement climatique ont coûté la vie à quelque 142 000 personnes et occasionné des dégâts estimés à plus de 510 milliards d’euros.
D’après ce rapport publié en février, basé sur les données recueillies par la société américaine Catalyst Data Services LLC (CATDAT), les canicules, les sécheresses et les feux de forêt sont responsables de 93 % des pertes humaines et de 22 % des dommages financiers. Les inondations ont été matériellement les catastrophes les plus coûteuses (44 % de la facture totale), devant les tempêtes (34 %).
La canicule de 2003 a provoqué, à elle seule, la mort de quelque 80 000 personnes dans les pays européens qui ont fourni des données, au nombre desquels figurent les vingt-sept membres de l’Union européenne (sans le Royaume- Uni), ainsi que la Suisse, la Norvège et la Turquie. Au cours de la période examinée, 40 000 morts ont été recensés en Allemagne, 26 700 en France, 21 600 en Italie et 2232 en Suisse.
Financièrement, l’Allemagne est le pays le plus touché, avec des pertes estimées à 108 milliards d’euros, devant la France (99 milliards) et l’Italie (90 milliards). En Suisse, le montant des dégâts s’est chiffré à 2,23 milliards d’euros.