Le piratage informatique en forte hausse

Publié au début du mois de novembre, un rapport du Centre national pour la cybersécurité (NCSC) relève une augmentation des actes de piratages informatiques, lors du premier semestre de 2021, en Suisse. Entre les mois de janvier et de juin de l’année qui s’achève, le NCSC dit avoir enregistré un total de 10 234 annonces concernant des « cyberincidents », soit près du double de celles reçues au premier semestre de 2020.

Cette forte augmentation tient d’abord à l’introduction du nouveau formulaire d’annonce du NCSC, qui figure désormais bien en évidence sur sa page d’accueil. Elle trouve cependant aussi son explication dans plusieurs vagues de hameçonnage (phishing). Alors que 497 cas avaient été enregistrés au premier semestre de 2020, le nombre d’annonces a pratiquement quintuplé, au premier semestre de 2021, pour s’établir à 2439, en raison de la multiplication des notifications frauduleuses de colis. Par ailleurs, 1351 courriels de chantage à caractère sexuel (fake sextortion) ont été signalés.

Le nombre d’incidents impliquant des chevaux de Troie qui verrouillent les données (rançongiciels) a, quant à lui, triplé, passant de 32 cas au premier semestre de 2020, à 94 cas durant la période sous revue. Cette augmentation est avant tout due au rançongiciel « Qlocker », qui s’attaque en priorité aux utilisateurs privés de la solution de stockage en réseau de la marque QNAP.

Le NCSI invite le public à se méfier des démarcheurs de cryptomonnaies qui promettent des rendements avantageux. Il précise qu’au cours des dernières années, il avait reçu des annonces concernant des contrefaçons de plateformes de commerce en ligne ou des portails publicitaires, avec de faux témoignages de personnalités telles que Roger Federer et DJ Bobo, prétendant qu’ils devaient leur richesse aux cryptomonnaies.