Le rôle des étangs pour retenir le CO2
Une récente étude de la Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA), dont les premiers résultats ont été rapportée par la Tribune de Genève, a mis en évidence le rôle primordial des mares et des étangs comme pièges à carbone. Les résultats de cette recherche sont d’autant plus intéressants, selon leurs auteurs, que ce type de plans d’eau représente 30 % à 50 % de l’eau douce stagnante dans le monde.
Le travail des chercheurs a été réalisé en analysant une cinquantaine de plans d’eau situés dans les bois de la commune de Jussy (GE). Selon Beat Oertli, expert en gestion de la nature à l’HEPIA, les résultats obtenus doivent encore être confirmés, mais ils montrent que grâce à leur biodiversité très riche et très productive, les étangs assimilent de grandes quantité de carbone par photosynthèse, davantage encore que les arbres. Une bonne partie de ce carbone capturé finit dans les sédiments et reste prisonnier au fond du plan d’eau.
Deux types d’instruments ont été utilisés pour établir le bilan carbone des étangs de Jussy : des soucoupes flottantes, posées en surface, qui ont permis aux scientifiques de calculer tout ce qui sort du plan d’eau, ainsi que des coupelles immergées au fond de la mare, pour mesurer le carbone piégé dans les sédiments. « Il s’agissait aussi de voir ce qu’il en est du méthane, très présent dans ce type de plans d’eau. Ce gaz est 25 fois plus nocif que le CO2. Nos premiers résultats sont très encourageants », a indiqué Beat Oertli.