L’éco-anxiété progresse parmi les jeunes

Un sondage réalisée par des chercheurs de l’université de Bath, en Angleterre, révèle l’accélération du phénomène de solastalgie, ou écoanxiété, lié à la crise écologique, chez les jeunes du monde entier. Les résultats de ce sondage ont été publiés dans la revue The Lancet Planetary Health, le 14 septembre dernier. Les chercheurs ont interrogé plus de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans, dans dix pays du Nord, comme du Sud, dont la France et l’Inde.

Près de la moitié des jeunes sondés (45 %) estiment que l’écoanxiété affecte leur vie quotidienne, leur sommeil, leur alimentation, leurs études, ainsi que leurs jeux. Plus de sept jeunes sur dix (75 %) trouvent que l’avenir est effrayant. Ce chiffre grimpe à 81 % aux Philippines. Ils sont 50 % à se dé - clarer tristes, anxieux, en colère, démunis, voire coupables, face à la crise climatique. Soixante-quatre pour cent des jeunes interrogés estiment que les gouvernements n’ont font pas assez pour éviter une catastrophe climatique, alors que 58 % accusent leurs autorités de trahison envers les générations futures.

Les sondés originaires des pays du Sud ont déclaré être davantage touchés dans leur vie quotidienne. Selon Elizabeth Marks, une des auteures de l’étude, « les pays affectés par le changement climatique montrent un niveau plus élevé d’éco-anxiété. » Dans les pays du Nord, ce sont les Portugais, témoins d’une multiplication des feux de forêts dans leur pays, depuis 2017, qui sont les plus inquiets. La recherche a été financée par Avaaz.org, une organisation non gouvernementale internationale de cyber-militantisme, basée aux Etats-Unis.