Plus de centrales à charbon pour produire davantage de plastique
L’empreinte carbone de la production des produits plastiques a doublé entre 1995 et 2015, pour atteindre 2 GtCO2 (1 GtCO2 = 1 milliard de tonnes de CO2), selon une étude de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), publiée au mois de décembre dernier dans la revue de référence Nature Sustainability. Les chercheurs pointent du doigt les centrales à charbon qui produisent l’énergie nécessaire à la fabrication de ces produits, en Chine, en Inde, en Indonésie, ainsi qu’en Afrique du sud, notamment.
Selon cette étude, en 2015, la production mondiale de matières plastiques, et dans une moindre mesure leur recyclage, ont été à la source de 4,5 % des émissions de gaz à effet de serre. De plus, durant la même période, la pollution due aux particules fines liées à la fabrication des matières plastiques a augmenté de 70 %, toujours en raison du recours à des centrales à charbon.
Les auteurs du rapport invitent les pays développés, dont la demande en matières plastiques est en constante augmentation, à en réduire l’utilisation et à davantage en promouvoir le recyclage. Une interdiction serait cependant contre-productive, selon eux, car la production de matériaux de substitution pourrait se révéler encore plus polluante.
L’étude de l’EPFZ se distingue des précédentes recherches de ce type, qui se surtout concentrées sur la pollution provoquée par les matières plastiques, leur élimination, ainsi que leur dispersion dans l’environnement sous forme de microplastiques.