Roulette russe sur les toits suisses
La Suva enregistre chaque année 9000 chutes chez les travailleurs qu’elle assure. Dans 280 cas, ces accidents causent des dommages irréversibles. Dans 22 cas, la chute est mortelle. Dans les faits, les chutes sont presque toujours dues au non-respect des règles vitales. Seule l’observation systématique de ces règles permet de se protéger des conséquences dramatiques d’une chute, comme le montrent des simulations réalisées par le groupe de travail de mécanique des accidents AGU (Arbeitsgruppe für Unfallmechanik AGU). Ce dernier a analysé, sur mandat de la Suva, les conséquences d’une chute à différentes hauteurs.
À une hauteur 3 m, tout comme à 5 m ou à 8 m, le risque que la tête touche le sol en premier est extrêmement élevé. Les traumatismes cranio-cérébraux graves entraînant le décès ou l’invalidité représentent donc le risque numéro un. En revanche, si le dos touche le sol en premier, la personne accidentée présentera le plus souvent des blessures graves pouvant entraîner une paraplégie. «La durée de la chute est brève. À 3 m de hauteur, par exemple, elle dure moins d’une seconde. Pendant ce temps, la victime n’a aucune possibilité d’influencer l’impact», explique Markus Muser, accidentologue à l’AGU.
À propos de la Suva
La Suva exerce son activité depuis 1918. Elle emploie quelque 4200 personnes à son siège de Lucerne, dans ses dix-huit agences réparties dans toute la Suisse, ainsi que dans ses deux cliniques de réadaptation de Bellikon et de Sion. Entreprise indépendante de droit public générant un volume de primes d’environ 4,1 milliards de francs, elle assure quelque 128’000 entreprises - soit 2,0 million d’actifs - contre les conséquences des accidents et des maladies professionnelles. Les bénéficiaires de l’assurance chômage sont assurés automatiquement à la Suva. Depuis 2005, elle assume également la gestion de l’assurance militaire sur mandat de la Confédération. Ses prestations comprennent la prévention, l’assurance et la réadaptation. L’entreprise est financièrement autonome et ne perçoit pas de subventions.
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