Routes nationales et protection de l’environnement
Au début du mois de janvier, l’Office fédéral des routes (OFROU) a publié un rapport intitulé « Routes nationales et environnement 2021 », consacré à ses activités. Ce compte-rendu détaille les actions de cette administration dans les domaines des mesures contre le bruit, de la protection des eaux, de la promotion de la biodiversité le long des autoroutes, du recyclage, ainsi que de la réduction de la consommation d’énergie.
La protection de l’environnement occupe une large place dans le rapport « Routes nationales et environnement 2021 », publié au début de cette année par l’Office fédéral des routes (OFROU). Les mesures contre le bruit, la protection des eaux, la pro - motion de la biodiversité le long des autoroutes, le recyclage, ainsi que la réduction de la consommation d’énergie figurent parmi les missions prioritaires de cette administration qui dépend du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).

L’OFROU supervise l’installation de ponts, souvent végétalisés, ainsi que de tunnels permettant à la faune sauvage de traverser les autoroutes. © OFROU
La lutte contre le bruit
Le rapport souligne que la circulation routière est la première source de bruit en Suisse. Afin de l’abaisser, l’OFROU a mis en oeuvre des mesures de protection contre le bruit le long des routes nationales, pour un montant total de quelque 3,1 milliards de francs. Ces ouvrages comprennent des parois et des barrières antibruit, des revêtements phonoabsorbants, des revêtements de murs de soutènement, ainsi que des portails de tunnels insonorisants. Aujourd’hui, 93 % des 2254 kilomètres que compte le réseau des routes nationales sont aménagés de manière à assurer une bonne protection contre le bruit excessif.
Au cours des dix prochaines années, l’OFROU prévoit de réaliser d’autres mesures pour un montant de 800 millions de francs. L’essentiel de cette somme sera alloué à la construction de parois et de barrières antibruit. En outre, des revêtements phono-absorbants seront posés sur quelque 500 kilomètres de routes nationales.
La protection des eaux
Les eaux de pluie qui s’écoulent sur les chaussées contiennent de nombreux résidus d’abrasion, issus de l’usure des freins, des pneus ou des revêtements des routes, ainsi que du gravier, du sable et des déchets. C’est pourquoi elles doivent être filtrées et épurées, avant d’être rejetées dans les cours d’eau naturels. Lorsque cela est possible, ces eaux sont évacuées par le bas-côté des routes, avant de s’infiltrer dans le sol par les accotements, puis être épurées grâce aux processus naturels de décomposition et de filtration.
Lorsque la capacité d’absorption du sol et la place disponible sont insuffisantes, l’OFROU installe des systèmes d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (SETEC), capables de purifier ces eaux usées sur une longueur de 4 km. Ces dispositifs permettent une épuration des eaux selon un processus semblable au filtrage naturel, avant de rejoindre les cours d’eau. Les SETEC traitent éga - lement les métaux lourds, ce qui n’est pas le cas des stations d’épuration. Ces dispositifs jouent également un rôle important en cas d’accident. Lorsque des combustibles ou des produits chimiques se répandent sur la chaussée, l’eau souillée est retenue dans des déversoirs d’eau de pluie, ainsi que dans des bassins d’accumulation, d’où elle est éliminée avant d’arriver aux installations de filtrage.
La défense de la biodiversité
Dans son rapport, l’OFROU souligne que les espaces verts, ainsi que les talus le long des routes nationales constituent des habitats précieux pour la faune et la flore, lorsqu’ils sont correctement entretenus. C’est pourquoi cet office organise la conservation, la mise en réseau, ainsi que la valorisation des habitats pour les reptiles, les amphibiens, les insectes, les oiseaux et les mammifères. En outre, il supervise, en étroite collaboration avec les organisations de protection de la faune, l’installation de ponts, souvent végétalisés, ainsi que de tunnels permettant à la faune sauvage de traverser les autoroutes qui constituent un obstacle au déplacement des grands et des petits animaux.
La stratégie dans le domaine de l’énergie
Afin de contribuer à la transition vers des énergies durables, l’OFROU installe des systèmes de ventilation moins gourmands en énergie dans les tunnels, en les équipant aussi d’éclairages LED. Actuellement, plus de la moitié des tunnels des routes nationales sont dotés de ce type d’éclairage, plus éco - nomique. L’ensemble de ces ouvrages, au nombre de 280, seront équipés d’ici la fin de cette décennie. En outre, cette administration fédérale dit préparer un programme ambitieux pour confier à des tiers l’installation de panneaux solaires sur ses infrastructures, notamment les parois antibruit installées le long des autoroutes. L’OFROU annonce par ailleurs que d’ici 2030, la centaine d’aires de repos du réseau autoroutier suisse seront toutes équipées de quatre points de recharge pour les véhicules électriques. Actuellement, seule une vingtaine de ces aires sont dotées de ces dispositifs.
Outre les question de sécurité, le rapport de l’OFROU aborde également les thèmes de la paléontologie et de l’archéologie, en rapport avec la construction des routes nationales.
Ce rapport est disponible sur le site www.astra.admin.ch/environnement.
Office fédéral des routes (OFROU)
Adresse postale : CH-3003 Berne
Siège : CH-3063 Ittigen