Des abonnements
pour l'enrichissement
07 mars 2023 | Sécurité Environnement 06/2022 | Environnement

Un robot-tortue amphibie pour étudier les environnements côtiers

Des chercheur de l’université Yale (YU) aux États-Unis ont mis au point un prototype de robot inspiré de la morphologie des tortues, capable à la fois de marcher, ramper et nager. Baptisé « Amphibious Robotic Turtle » (ART), ce robot pourrait, à l’avenir, être chargé de diverses missions de surveillance et d’étude des environnement côtiers.

En s’inspirant de la morphologie des tortues, aussi bien marines que terrestres, une équipe de l’université Yale (YU) à New Haven a mis au point un prototype de robot capable à la fois de marcher, ramper et nager. Baptisé « Amphibious Robotic Turtle » (ART), ce robot a été présenté dans la revue Nature, au mois d’octobre dernier. Il est équipe de quatre membres pouvant prendre la forme de pattes ou de nageoires, selon qu’il évolue sur la terre ferme ou dans l’eau. Ses concepteurs le destinent à des missions de surveillance et d’étude des environnements côtiers.

Des membres transformables

« Les tortues marines et terrestres partagent des corps similaires, avec quatre membres et une carapace, mais elles ont des membres distincts et des physionomies adaptées à leur environnement spécifique. Les tortues de mer ont des nageoires allongées leur permettant de nager, tandis que les tortues terrestres ont des pattes arrondies pour pouvoir marcher », explique Rebecca Kramer-Bottiglio, spécialiste en génie mécanique qui a dirigé les recherches.

En utilisant une variété de polymère souple pouvant changer de forme lorsqu’il est chauffé, ainsi que des petits radiateurs intégrés, les chercheurs ont équipé leur robot, qui ressemble davantage à un gros crabe qu’à une tortue, de quatre membres capables de prendre alternativement l’allure de pattes ou de nageoires. L’articulation de chacun de ces membres est actionné par trois moteurs miniaturisés. Selon l’environnement où ils évoluent, ils peuvent prendre la forme d’une patte cylindrique trapue ou d’une nageoire.

« Nos essais montrent que la morphogenèse adaptative peut améliorer l’efficacité des robots qui se déplacent dans des environnements différents », souligne Rebecca Kramer-Bottiglio. Selon elle, le robot-tortue et ses futurs dérivés seront, à l’avenir, très utiles pour surveiller et étudier les écosystèmes côtiers, mesurer l’intensité des vagues et des courants près du littoral, ou encore servir dans l’agriculture marine. Ce ne sont làque quelques exemples parmi d’autres.