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14 september 2018 | La Revue POLYTECHNIQUE

AMB 2018: une vitrine pour les industries d’avenir

Quelque 90’000 visiteurs professionnels internationaux et 1500 exposants sont attendus au salon AMB 2018 de Stuttgart du 18 au 22 septembre. Sur une surface brute de plus de 120’000 m2, on pourra y voir les innovations et les perfectionnements des machines-outils pour l’usinage par enlèvement de copeaux, des outils de précision, des techniques de métrologie et d’assurance qualité, des robots, des systèmes de manipulation de pièces, des logiciels industriels, etc.
L’économie tourne à plein régime, les exigences des clients prennent le dessus, la main-d’œuvre devient une denrée rare. La balle est maintenant dans le camp des fabricants qui sont mobilisés pour relever les défis. AMB, l’exposition internationale de l’usinage des métaux, présentera du 18 au 22 septembre à Stuttgart, des solutions innovantes allant de la mécanique classique à la numérisation pour l’industrie 4.0, notamment pour les secteurs en plein essor que sont l’industrie automobile, la construction mécanique, l’industrie électrique et métallurgique, ainsi que pour les sous-traitants et équipementiers.
 
L’usinage et la mise en réseau
L’usinage en tant que technologie charnière est le dénominateur commun de beaucoup de secteurs à succès. Or, les exigences auxquelles doivent répondre les équipementiers et sous-traitants varient parfois considérablement. Alors que la production à grande échelle domine dans l’industrie automobile, le sous-traitant doit être extrêmement souple et capable de produire un lot de guère plus qu’une unité. Le fournisseur universel, celui qui vend le même produit à tous les secteurs, a donc disparu depuis longtemps.
Ceci est confirmé par le spécialiste de l’entraînement et de la commande Bosch Rexroth. Hansjörg Sannwald, directeur de marché et de produit pour les systèmes CNC, déclare: «Dans le secteur automobile en particulier, une grande flexibilité est importante pour pouvoir produire de petites quantités de manière économique». La mise en réseau des machines est la première étape vers l’industrie 4.0. Les interfaces ouvertes aux protocoles Ethernet temps réel courants et OPC UA deviendront de plus en plus importantes.
 
 
 
Les systèmes connectés
Cet automne, un nouveau module logiciel dans la gamme SmartLine permettra la connexion horizontale des processus de production et de surveiller, analyser et commander tous les centres d’usinage, modules d’automatisation et robots à partir d’un point unique. «À l’AMB, nous présenterons d’autres composants système qui faciliteront aux constructeurs, la maintenance planifiée et les réparations ciblées», explique Claus Eppler, directeur de la recherche et du développement chez Chiron.
En présentant des concepts de machines plus achevés, le constructeur japonais Mazak s’adapte aux tendances actuelles, telles qu’une plus grande diversité des pièces, des lots de plus en plus petits, des pièces de plus en plus complexes et des matériaux souvent difficiles à usiner. D’expérience, le constructeur de machines suisse Starrag, sait que notamment l’industrie automobile réclame des solutions «sur mesure et sans fioritures», confie le directeur général Marcus Otto. Starrag répond à ce besoin en configurant ses produits spécifiquement aux clients.
 
Dispositifs de serrage et de préhension intelligents
Les exigences posées aux équipementiers, tels que les fabricants de dispositifs de serrage, sont moins spécifiques au secteur. Jürgen Förster, cadre dirigeant chez le spécialiste du bridage AMF Andreas Maier, explique: «La réduction des lots avec une augmentation simultanée du nombre de variantes est un phénomène que nous observons depuis longtemps et qui touche chaque branche d’activité importante pour nous». En conséquence, les systèmes de bridage doivent également devenir plus souples, afin de contenir le temps fixe et les temps morts.
Une autre tendance concerne les composants intelligents, comme le mandrin du fabricant Hainbuch, par exemple. «Il peut mesurer électroniquement la force de serrage, le diamètre de serrage au centième près, ainsi que la géométrie d’appui de la pièce en temps réel, et envoyer ces données à la commande CNC», explique Stefan Nitsche, directeur de la gestion des produits. Mais les constructeurs font encore plus fort. Par exemple, le système de serrage du futur compense automatiquement les faux ronds de la pièce à l’aide d’actionneurs sans écraser la pièce ni créer une instabilité. Avec 11’000 composants standard, Schunk propose l’un des plus grands assortiments de produits du monde pour la préhension et le serrage.