Subscriptions
for enrichment
25 october 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE

Courrier des lecteurs (10/2013)

Suite à l’article «Les dangers des rayonnements ionisants», paru dans La Revue Polytechnique No 6-7 de juin-juillet 2013, Monsieur Raymond Lehmann, l’un de nos fidèles lecteurs, nous communique ce qui suit.
Cet article concluait: «Les conséquences de la catastrophe de Fukushima sur la santé restent minimes. Même sans évacuations, les impacts du rayonnement seraient situés en dessous de la valeur de détection.»
J’ai soumis cet article à la ­CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité). Voici le commentaire de Monsieur Roland Desbordes, président de la CRIIRAD.
«Cet article s’inscrit bien dans la ligne des positions des organismes officiels (et des exploitants du nucléaire), qui ne regardent que certaines études qui n’ont rien vu (ou pas grand chose), ce qui leur permet d’affirmer qu’il n’y a pas d’effet en dessous de 100 ou même 300 mSv), ce qui bien sûr n’est pas scientifique: «l’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence».
A côté de cela, des méga études comme celle sur les 430’000 travailleurs du nucléaire dans le monde (menée par le CIRC) sur plusieurs années, avec des dossiers médicaux et des valeurs de dose reçues connues, montre qu’à une dose de l’ordre de 1 mSv on commence à voir un excès de cancers, que les grandes études sur le radon montrent très bien qu’avec quelques mSv, on voit une augmentation nette des cancers du poumon, que depuis les années 1990, la communauté scientifique est persuadée que la relation dose/effet est linéaire SANS seuil, avec bien sûr des arguments solides. Il est donc choquant de lire ce genre d’article.»