Édito (2/2015)

Créé par des passionnés visionnaires et animé par des enthousiastes, le Technorama de Winterthur connaît un succès et un rayonnement extraordinaires. D’autres places dans le pays exploitent le même filon: Espace des inventions à Lausanne, Physiscope ou Chimiscope à Genève, etc.

L’impossible pari: rendre palpable et accessible les technologies avec des expériences ludiques, simples, et dans les multiples domaines de la physique à la mécanique, de la chimie aux matériaux.

Vous avez peur de la technique? Osez! Jeunes et moins jeunes nous sommes tous séduits lorsque c’est présenté ainsi.

Fruit de cette séduction technologique, nous osons la technique, parfois nous poursuivons avec Google ou Wikipédia. Combien de vocations pour les métiers techniques et de l’ingénierie sont-elles issues du Technorama?

Toucher, avec une explication convaincante proposée, pour comprendre. Dans notre école nous inspectons régulièrement le plan d’étude. Ai-je agacé cette semaine mon collègue en insistant sur l’importance des traitements de surface pour les ingénieurs? Mon collègue prend sa montre en main et demande:

Où sont ces fameuses surfaces modifiées?

Partout! Tu n’as qu’à toucher: antirayures, antireflet, mise en couleur; et d’où vient ce son harmonieux? Et si le lubrifiant reste à sa place...

OK, OK, OK. Je suis convaincu, maintenant je vois ma montre autrement.

Du Technorama au Physiscope y a-t-il suffisamment de surfaces à toucher, à modifier, colorer? Améliorer cette offre pour avoir plus d’apprentis dans nos branches professionnelles? C’est peut-être un raccourci simpliste mais je suis prêt à parier dessus.

Vous avez des idées, des suggestions, des expériences que nous pouvons effectuer par nous-mêmes en toute sécurité? Je collecte volontiers les propositions sur eric.rosset@hesge.ch! A vos claviers!