24 april 2015 |
Sécurité Environnement |
Éditorial
Éditorial (2/2015)
Quelques facettes de la cybercriminalité
Un nouveau genre de criminalité a surgi avec la généralisation des réseaux informatiques. Il s’agit de la cybercriminalité. Outre les classiques délits à l’astuce, tels le «hameçonnage» (pièges à c…), nous trouvons des virus informatiques qui apparaissent en cours de navigation sur internet et qui induisent le blocage permanent du navigateur, assorti d’un message menaçant requérant le versement d’une certaine somme par payement en ligne pour en activer le déverrouillage. Il y a aussi les logiciels malveillants. Par exemple des virus du genre «cheval de Troie» qui se propagent instantanément par le biais des adresses du courriel. Un message a priori routinier, avec pièce jointe en format texte ou pdf intégrant une macro invisible et le tour est joué. Si vous commettez l’erreur d’ouvrir le message, le mal est fait: un virus résident s’implante de façon invisible dans le système de l’ordinateur, semant la pagaille dans les fichiers, altérant, supprimant ou plus grave encore, piratant des données, notamment des procédures de transactions bancaires en cours d’exécution. Se méfier des messages de source inconnue comportant des fichiers attachés de taille insolite. Les adresses de ces courriels se reconnaissent, car elles ont un libellé souvent bizarre. Un bon antivirus peut également s’avérer utile. Ne pas oublier toutefois que les cybercriminels ont souvent une longueur d’avance.
Mais les actions les plus spectaculaires sont le fait d’opérations d’espionnage à grande échelle qui mettent en œuvre des moyens importants, à savoir par exemple les fameuses écoutes de la NSA. Et cela ne date pas d’hier. Pour preuve, l’exemple qui suit, remontant à une vingtaine d’années. Dans ce cas précis, la présidence des États-Unis, dûment informée par les écoutes de la NSA, n’hésita pas à intervenir directement au sujet d’une grande affaire portant sur la mise en place d’un système de surveillance par satellites de la forêt vierge amazonienne, mettant en concurrence (pour un montant de 1,3 milliard de dollars) le français Thomson-CSF et l’américain Raytheon. C’est ainsi que Bill Clinton envoya une lettre personnelle le 23 juin 1994 au président du Brésil, Franco Itamar, pour faire pencher la balance. Extrait édifiant: «Dear Mr. President, My Administration has closely studied Brazil’s proposed Amazon Surveillance System (SIVAM) and has strong support for U.S. firms competing for this important project. I would like to add my personal support for US Industry». L’histoire ne mentionne pas le montant des dessous de table…

Par Edouard Huguelet