25 january 2017 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (1/2017)
Une expédition scientifique en Antarctique
Cinquante-cinq scientifiques de trente pays ont quitté, le 20 décembre dernier, le port du Cap, en Afrique du Sud, pour une expédition dans l’Antarctique. Durant trois mois, ils étudieront la faune de l’océan Austral et prélèveront des calottes glaciaires. Vingt-deux projets de recherche ont été sélectionnés pour cette expédition circumpolaire de l’Institut polaire suisse.
L’Institut polaire suisse (SPI) est un nouveau centre interdisciplinaire dédié à la recherche sur les pôles et autres environnements extrêmes. Basé à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), cet institut est un consortium d’universités suisses, composé de l’EPFL, de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et de l’Université de Berne. Il a été cofondé avec les Editions Paulsen. Placé sous le patronage du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), il aura un ancrage national et une vocation résolument internationale. C’est l’explorateur polaire Frederik Paulsen qui est à l’origine de cette initiative.
Première station d’hydrogène publique
Le 4 novembre dernier, le distributeur bâlois Coop a inauguré à Hunzenschwil (AG), la première station publique d’approvisionnement en hydrogène. Il a également intégré à sa flotte de véhicules, le premier camion remorque fonctionnant à l’hydrogène, ainsi qu’une douzaine de voitures utilisant ce carburant.
L’hydrogène destiné à la propulsion de ces véhicules est produit à quelques kilomètres de là, dans la centrale hydroélectrique fluviale IBAarau, par la société H2 Energy AG, qui le livre à Coop Mineraloel AG. L’utilisation d’un véhicule à hydrogène ne présente pas de grandes différences par rapport à celle d’un véhicule utilisant des carburants d’origine fossile. Le temps nécessaire pour s’approvisionner, l’autonomie et les coûts d’exploitation sont pratiquement identiques. (Source: Petrosphère)
Un train roulera à l’hydrogène
Le spécialiste français des transports ferroviaires Alstom a présenté en Allemagne, le train régional Coradia iLint, qui fonctionne avec une pile à combustible dans laquelle de l’hydrogène stocké à bord réagit avec l’oxygène de l’air pour produire de l’électricité, en ne rejetant que de l’eau. Disposant d’une autonomie maximale de 800 km à une vitesse de 140 km/h, ce train actuellement en production entrera en service sur le réseau allemand en 2018.
CO2: un record inquiétant
Selon l’Organisation météorologique mondiale, le CO2, principal gaz à effet de serre, a atteint en 2015, avec une teneur moyenne dans l’atmosphère de 400 ppm, un seuil record particulièrement inquiétant. Selon de nombreux scientifiques, le seuil de 350 ppm ne devrait pas être dépassé, au risque d’un bouleversement climatique qui remettrait en cause les conditions de vie humaine sur Terre.
Le coût de la désaffectation des centrales nucléaires
La nouvelle estimation des coûts de la sortie du nucléaire, effectuée par Swissnuclear pour le compte de la Commission fédérale de désaffectation et de gestion des déchets (Stenfo), se monte à 22,8 milliards de francs. Depuis la dernière évaluation datant de 2011, ces coûts ont augmenté globalement de 10 %.
La plus grosse part de la facture est absorbée par la gestion à long terme des déchets radioactifs. Elle représente 19,2 milliards, en hausse de 9 % par rapport à 2011. L’essentiel de cette somme doit être financé par les propriétaires des cinq centrales helvétiques, ainsi que par le Centre de stockage intermédiaire pour déchets radioactifs Zwilag, à Würenlingen. Des 7,5 milliards qu’ils doivent verser en phase d’exploitation, 5,5 l’ont déjà été. De son côté, la Confédération contribuera à hauteur de 1,2 milliard.
Les coûts de démantèlement des centrales sont estimés à 3,6 milliards de francs, soit 13 % de plus qu’en 2011. Cela s’explique par le fait qu’en cinq ans, le concept de remise en état des sites a évolué. A fin 2015, le fonds de désaffectation atteignait 2 milliards de francs. Les moyens restants seront fournis par les exploitants et le rendement du capital du fonds. Tous ces calculs seront encore vérifiés par l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire et par des experts indépendants.
Retour des déchets radioactifs
Les derniers déchets hautement radioactifs retraités à l’étranger sont de retour en Suisse. Un convoi en provenance de la Hague a ramené au centre intermédiaire de stockage Zwilag à Würenlingen, les derniers containers au début du mois de décembre. Ces déchets étaient issus du retraitement des éléments combustibles des centrales de Beznau et de Mühleberg.
Beznau 1: Axpo a remis son rapport
Axpo Holding AG a remis à l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), sa démonstration de sécurité de la centrale de Beznau 1. Ce document atteste, selon son auteur, que conformément à l’état des sciences et de la technique, ainsi qu’aux règlementations nationales et internationales en vigueur, la fiabilité et la sécurité de la centrale sont garanties.
Toutefois, après avoir étudié ces documents, l’IFSN a décidé de prolonger la phase de test de la centrale au moins jusqu’au printemps 2017 et a demandé des informations plus approfondies, à rendre pour le 31 mars. En juillet 2015, des examens par ultrasons effectués sur cette installation avaient révélé la présence de 925 petits trous dans l’acier de la cuve de pression du réacteur.
Le Canada va fermer ses centrales à charbon
Le Canada va progressivement fermer ses centrales électriques au charbon, d’ici à 2030, a déclaré la ministre de l’environnement Catherine McKenna. Le gouvernement va accélérer le calendrier existant depuis 2010, pour les quatre provinces qui produisent encore de l’électricité à partir de la combustion de charbon, à savoir l’Alberta, le Saskatchewan, la Nouvelle-Ecosse et le Nouveau-Brunswick.
Le freinage régénératif
Le freinage régénératif est un mode de freinage utilisé par certaines locomotives électriques, tramways, trolleybus, ainsi que par la plupart des voitures électriques hybrides. Il permet de convertir une partie de l’énergie cinétique en énergie électrique, pour ralentir ou arrêter le véhicule, plutôt que de la dissiper en pure perte.
Au début des trains électriques, certaines locomotives étaient déjà équipées de systèmes de freinage régénératif, notamment la fameuse «Crocodile» des CFF sur la ligne du Gothard. En formule 1, des systèmes de récupération de l’énergie cinétique sont couramment utilisés depuis 2009. (Source: SATW)